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Le courrier du coeur… de cible
N’attendez plus qu’une annonce vous séduise. De plus en plus d’entreprises s’intéressent aux candidatures spontanées. A vous de savoir mettre en valeur vos atouts.
N’hésitez pas à avoir une démarche active en recourant aux candidatures spontanées. Les entreprises les utilisent de plus en plus pour leurs recrutements. Elles trient les demandes, archivent les profils intéressants pour pouvoir ensuite sélectionner rapidement les postulants lorsqu’un emploi est à pourvoir. Un impératif avant de se lancer : déterminer avec précision le type de mission que l’on souhaite mener.
La question que tout postulant se pose est : que devient une candidature spontanée une fois entre les mains du responsable du recrutement ? « Deux cas de figure se présentent : le candidat arrive au bon moment, quand un poste est à pourvoir. Dans ce cas, on fait passer le CV au service concerné et on propose un entretien. Sinon, après sélection, en fonction de l’intérêt du CV, on conserve la candidature pendant six mois, explique Isabelle Palanchon, responsable du recrutement chez Merck Génériques. Pourquoi six mois ? Parce qu’au-delà, les candidatures se périment, les candidats ayant souvent trouvé un poste ailleurs. On classe les CV par domaine – assurance qualité, production, affaires réglementaires, marketing… -, puis nous les archivons dans l’optique de les ressortir au moment voulu. Dans le secteur des médicaments génériques, qui se développe énormément, nous avons de plus en plus de besoins. Exploiter le vivier des candidatures spontanées est la première démarche que nous faisons quand nous avons un poste, avant de passer une petite annonce. »
Ce qui est rare est cher.
En utilisant cette voie, un jeune diplômé a-t-il autant de chances d’aboutir qu’un professionnel averti ? Si certaines entreprises avouent un faible pour les personnes déjà expérimentées, aux profils très ciblés, « là où on pourra avoir des difficultés de recrutement », précise Béatrice Libert, responsable du service Affaires scientifiques chez Fournier, « d’autres préfèrent les jeunes diplômés ou les candidats ayant deux ou trois ans d’expérience ».
« Notre coeur de cible va des jeunes débutants aux candidats de dix à quinze ans d’expérience. Pour les personnes ayant un profil plus haut en termes de hiérarchie et de rémunération, il est plus difficile de trouver un poste par ce biais », signale, de son côté, Bruno Siguier, responsable du recrutement chez Boiron. Boiron qui avoue « bichonner » les candidatures spontanées émanant de pharmaciens. « Comparé aux candidats diplômés d’écoles de commerce, nous n’avons pas un flot énorme de candidats pharmaciens. Ces candidatures sont donc plus précieuses que d’autres. Nous les mettons de côté, nous essayons d’avoir ensuite un entretien téléphonique pour avoir un complément d’informations. Enfin, nous rencontrons les personnes pour présenter les différents métiers, analyser les opportunités qui peuvent se dégager par la suite. Par une rencontre, nous pouvons susciter l’intérêt d’un candidat pour un poste auquel il n’avait pas pensé auparavant. »
Bien se renseigner.
Avant d’envoyer une candidature spontanée, il faut prendre quelques mesures d’« approche ». Première étape : détecter les besoins de l’entreprise convoitée. « Il faut essayer d’être le plus renseigné possible sur l’entreprise, son environnement. On peut notamment s’informer en se connectant sur son site. En outre, on peut passer un coup de fil au service que l’on aimerait rejoindre, pour savoir s’il y a des besoins. On peut aussi s’informer par l’intermédiaire des structures qui peuvent avoir des informations sur l’entreprise : cellules d’orientation dans les facultés, APEC, etc. », indique Bruno Siguier. Le fait de faire des recherches sur l’entreprise montre sa motivation et permet d’avoir des points supplémentaires lors de l’entretien (on a une approche plus pertinente et on est plus « percutant »).
Deuxième étape : peaufiner sa lettre de motivation. Cette lettre permet de présenter son projet professionnel et de démontrer comment il s’insère dans le projet de l’entreprise. Les informations recueillies sur l’entreprise permettront de la rédiger plus facilement.
« Dans sa lettre de motivation, on doit décrire clairement son projet professionnel : dire ce que l’on souhaite faire, dans quel domaine on veut travailler, mettre en avant ses compétences, ses qualités », commente Véronique Perrey, chargée du recrutement chez Lipha (Merck Santé).
« Une candidature spontanée doit être la plus personnelle possible, claire et simple. Elle doit créer une relation privilégiée et nécessite donc un courrier spécifique : raisons pour lesquelles on a choisi l’entreprise, poste que l’on désire occuper…, ajoute Bruno Siguier. Plus il y a d’informations, mieux c’est : c’est en ayant une bonne vision de la candidature que nous, à notre niveau, pourrons prendre une décision pertinente. »
Par ailleurs, la lettre doit préciser la mobilité, les dates de disponibilité. Signaler sa mobilité peut ouvrir des opportunités, notamment dans les entreprises ayant des postes à différents endroits. Et, comme le souligne Véronique Perrey : « Pour nous, qui sommes sur la région lyonnaise, les candidatures spontanées sont très appréciées car elles émanent soit de candidats vraiment mobiles et intéressés, soit de personnes déjà basées sur Lyon, donc réellement motivées. »
Dernière étape : identifier son interlocuteur au sein de l’entreprise. A qui la candidature doit-t-elle être adressée ? Certaines entreprises centralisent les candidatures : même lorsque celles-ci sont adressées à un service précis, elles sont automatiquement renvoyées à la direction des ressources humaines. L’idéal : envoyer à la DRH et au responsable du service où l’on souhaite postuler. Si on a relevé le nom d’un cadre en particulier, on peut lui adresser directement sa candidature et essayer de le joindre afin de lui présenter son projet . « Si cela n’assure pas d’un emploi immédiat, c’est le moyen le plus précis et le plus rapide pour faire parvenir sa candidature et faire entendre son message », note Isabelle Palanchon.
30 % des postes sont pourvus par candidature spontanée
Si envoyer une candidature spontanée est une démarche moins aisée que répondre à une petite annonce, elle n’en demeure pas moins efficace puisque 30 % des personnes trouvent un emploi par ce biais. « Si on ne fait pas de candidatures spontanées, on se prive d’une partie du marché : il faut savoir qu’environ 40 % des emplois à pourvoir ne sont pas visibles dans le marché global de l’emploi », précise Bruno Siguier (Boiron).
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