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OTC : Le pharmacien, star de Cannes

Publié le 13 juin 2003
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Volonté des patients de gérer leur capital santé, arrivée de molécules en vente libre, nouvelles indications, soutien des politiques…, l’automédication gagne du terrain en Europe. De la 39e réunion annuelle de l’AESGP (1) qui s’est tenue à Cannes la semaine dernière, il ressort que le pharmacien voit son rôle élargi et reconnu par les acteurs du marché.

Exemples : le pharmacien anglais est particulièrement attendu avec l’intégration prochaine de plus de 50 nouvelles substances comme la contraception d’urgence, les statines ou encore l’oméprazole. En Italie, la promotion de l’automédication passe par un label spécifique sur tous les conditionnements de médicament familial. Cette initiative est relayée auprès de la presse grand public. Une façon de défendre le réseau face à d’autres alternatives de distribution.

En France, comme l’a souligné le ministre de la Santé dans un message lu par Patrick Block, président de l’AFIPA (2), « le pharmacien est souvent le seul professionnel de santé au contact du patient dans des situations d’automédication ». Jean-François Mattei, en insistant sur la nécessité de livrer la bonne information au patient, pense donc qu’il y a une place pour l’automédication en France si elle s’insère véritablement dans une politique de santé publique plus large. « C’est une condition essentielle de son développement. Il ne sera possible de l’atteindre qu’en faisant travailler ensemble professionnels de santé et patients. »

(1) AESGP : Association européenne des fabricants de spécialités grand public.

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(2) AFIPA : Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable.