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Piqûres et morsures de l’été
EN PRATIQUE – PIQÛRES
AU COMPTOIR : « Je me suis fait piquer par une araignée »
« Je me suis réveillée ce matin avec de nombreuses piqûres sur le corps. Certainement une araignée. ça me gratte et c’est un peu enflé. Donnez-moi une crème pour calmer les démangeaisons. »
Votre réponse
« Tout d’abord, vous allez nettoyer les différents boutons avec un antiseptique qui va écarter tout risque d’infection. Appliquez trois fois par jour cette crème antihistaminique qui va réduire l’oedème et les démangeaisons. N’oubliez pas de nettoyer de fond en comble votre chambre et plus particulièrement votre literie. Enfin, essayez de ne pas vous gratter, vous risqueriez d’entretenir l’inflammation. »
Petit lexique des arthropodes piqueurs
Les beaux jours revenus, les arthropodes piqueurs sortent de leur léthargie hivernale. Les principaux responsables peuvent être classés en 4 groupes.
Les hyménoptères
Abeilles, guêpes, frelons et bourdons sont des insectes volants grâce à quatre ailes membraneuses.
Tous, lorsqu’ils piquent, inoculent un venin. Seule l’abeille laisse son dard et meurt. Les autres sont capables de multiplier les attaques, injectant le poison à une profondeur de 2 à 3 millimètres sous la peau.
– L’abeille a un corps velu à bandes brun et noir. Seule la femelle pique, par un aiguillon.
– Le bourdon, lui aussi de la famille des Apidæ, est plus volumineux, avec un corps annelé et un bruit caractéristique (le bourdonnement).
– La guêpe (10 à 20 mm) a un abdomen jaune rayé ou taché de noir. Il est fusiforme à l’arrière et séparé du thorax par un rétrécissement (d’où l’expression « taille de guêpe »).
– Le frelon appartient à la même famille que la guêpe (Vespidæ). Son abdomen a une forme semblable mais il mesure 35 mm et possède une tête rouge, élargie en arrière.
Les diptères
– Les taons, insectes hématophages de 10 à 25 mm, à antennes courtes, se nourrissent du sang d’ovins, bovins ou chevaux et ne piquent que les humains à proximité.
– Chez les moustiques, seule la femelle est hématophage, le mâle se nourrissant exclusivement de sucs d’origine végétale. Présents sur tous les continents, dans les régions tropicales ils sont à l’origine de pathologies graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital : paludisme, fièvre jaune, dengue, filarioses…
Les acariens
– Les aoûtats sont des larves de un quart de centimètre présentes dans les herbes. Ils se fixent à la première occasion sur un animal à sang chaud (chat, chien) ou sur un homme puis grimpent le long des membres vers un endroit humide et couvert. Aine, aisselles, pubis et plus généralement toutes zones transpirant facilement sont particulièrement recherchés. Une fois installés les aoûtats piquent pour se nourrir de lymphe, puis, repus, se laissent tomber au sol.
– Les tiques se rencontrent dans les herbes, les buissons ainsi que sur les animaux de compagnie. Insectes hématophages à la piqûre souvent indolore, ils s’accrochent à la peau grâce à leur rostre.
Les araignées
En France, les morsures d’araignées sont rarement graves car elles inoculent très peu de venin (risque d’érythème et d’irritations). La malmignatte ou veuve noire rencontrée dans les régions méditerranéennes peut s’avérer dangereuse. Noire tachetée de 13 points rouges, sa taille est d’environ 15 mm.
Les effets d’une piqûre
Le plus souvent, une piqûre entraîne une sensation de douleur immédiate, puis une lésion rouge, gonflée, chaude, associée à un prurit. Cette réaction inflammatoire locale traduit une réaction de défense de l’organisme. Les signes cliniques sont induits par la libération locale de médiateurs chimiques vasoactifs (histamine, leucotriènes, prostaglandines, thromboxane, kinines…). Pendant quelques heures la réaction s’amplifie puis se stabilise, et enfin une résolution du tissu lésé se produit. Quelques heures après, au pire le lendemain, la piqûre n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Lorsque la personne est sensible, le venin puissant ou les piqûres multiples, une réaction toxique caractérisée par des oedèmes de plus de 10 cm de diamètre, des troubles digestifs, un état de choc peut s’observer.
Si le sujet est allergique, en quelques minutes se développe toute une gamme de symptômes : oedème local ou généralisé, urticaire, malaise, anxiété, vertiges, douleurs abdominales, diarrhées, voire dyspnée, bronchospasme, hypotension, perte de connaissance. Cela peut aller jusqu’au choc anaphylactique. Le risque est alors vital. Le traitement doit se faire en urgence.
Les premiers secours
Après une piqûre, le premier geste consiste à essayer d’identifier le responsable. Cela permet d’orienter les secours notamment si la victime est allergique.
Se laver les mains et, si un dard est implanté dans la peau, le retirer délicatement (pour éviter la dissémination du venin contenu dans la glande qui y est attachée) à l’aide d’une pince à écharde préalablement désinfectée.
Utiliser une pompe à venin (Aspivenin, Venimex) pendant au moins 1 minute.
Appliquer sur la zone blessée un antiseptique.
Vérifier la vaccination antitétanique.
Les mauvais gestes
Pourtant couramment effectués, ils sont inefficaces voire dangereux.
– Appliquer du vinaigre ou du concombre.
– Même si les venins sont thermosensibles, approcher une flamme risque plus de brûler le patient que de limiter l’extension de l’inflammation.
– Poser un garrot.
– Effectuer une succion buccale.
Les traitements médicamenteux
La réponse à une piqûre diffère d’une personne à l’autre. Le choix du traitement s’effectue selon plusieurs critères.
– L’âge du patient.
– Le degré d’inflammation : face à un oedème et un prurit intenses, conseiller une pommade à l’hydrocortisone plutôt qu’un antihistaminique. L’associer à un antiallergique per os (voir tableau page 4).
– L’intensité de la douleur : ne pas hésiter à conseiller un antalgique si elle est vive.
– Les contre-indications : les topiques sont contre-indiqués si la piqûre s’accompagne d’une lésion ulcérée, infectée ou suintante. Dans tous les cas, leur usage doit être limité dans le temps (3 jours), en respectant les posologies et jamais sous pansement occlusif.
Les dermocorticoïdes, réservés aux enfants de plus de six ans, ne doivent pas être appliqués si le sujet présente une acné, une rosacée, une infection bactérienne, virale, fongique ou parasitaire.
Les spécialités renfermant des anesthésiques locaux sont proscrites chez la femme enceinte, qui allaite, le sportif (il y a un risque de réaction positive aux contrôles antidopage) et chez toute personne présentant des antécédents de convulsion.
Les antihistaminiques per os sont interdits en cas d’antécédents d’agranulocytose, de troubles prostatiques ou encore de glaucome.
POUR APPROFONDIR : L’allergie aux hyménoptères
Les réactions allergiques sont de type immédiat, médiées par les IgE. Ces anticorps portés par les mastocytes et les basophiles reconnaissent les différentes protéines des venins comme des antigènes et se lient à elles. Ce couplage conduit à 3 phénomènes principaux :
-#gt; la libération de médiateurs chimiques, comme l’histamine, contenus dans leurs granulations ;
-#gt; la synthèse de leucotriènes et prostaglandines, substances pro-inflammatoires ;
-#gt; l’induction de cytokines proallergisantes comme l’IL4 et l’IL5.
Les différentes étapes
La libération de ces différentes molécules concourt à l’apparition des signes cliniques. On distingue cinq niveaux d’allergies selon le degré de sévérité de la réaction.
– Niveau 0 : réaction locale exagérée mais caractérisée « seulement » par un érythème de moins de 10 cm et une induration ne dépassant pas 4 cm.
– Niveau 1 : réaction systémique légère au cours de laquelle les réactions cutanées comme flush, urticaire et prurit se manifestent sur tout le corps.
– Niveau 2 : réaction systémique prononcée. Avec symptômes cardiovasculaires (hypotension, tachycardie, parfois arythmie), dyspnée, signes digestifs (vomissements et diarrhées), anxiété.
– Niveau 3 : réaction généralisée sévère. Le choc anaphylactique met en jeu le pronostic vital. Importante hypotension, bronchospasme accompagnés d’une dyspnée sévère, troubles de la conscience et symptômes gastro-intestinaux renforcés caractérisent ce niveau. Une prise en charge rapide en réanimation s’avère indispensable.
– Niveau 4 : arrêt cardiorespiratoire.
Le mode d’action des antihistaminiques et corticoïdes
– Les antihistaminiques sont des antagonistes compétitifs des récepteurs à l’histamine. Amine biogène contenue dans les mastocytes, basophiles et thrombocytes, l’histamine joue un rôle central lors des réactions allergiques de type immédiat et dans les réactions inflammatoires. Excrétée, elle agit par l’intermédiaire de trois types de récepteurs.
-#gt; Les récepteurs H1 dont la stimulation induit prurit, douleurs, bronchoconstriction, vasodilatation, contraction intestinale et augmentation de la perméabilité capillaire.
-#gt; Les récepteurs H2, qui favorisent la sécrétion gastrique, provoquent une vasodilatation et présentent des effets chronotrope et inotrope positifs au niveau cardiovasculaire.
-#gt; Les récepteurs H3, qui activent la libération de neurotransmetteurs du SNC.
Les anti-H1 sont utilisés lors d’une piqûre. Ils bloquent les récepteurs en prenant la place de l’amine et annihilent ainsi les effets dévastateurs du médiateur chimique.
Leur utilisation sous forme de crème ou de pommade permet d’obtenir une concentration locale élevée tout en évitant les effets secondaires systémiques d’une prise per os.
– Les dermocorticoïdes permettent de limiter les risques d’une piqûre. Aux doses contenues dans les produits conseil, ils protègent l’intégrité des membranes cellulaires et plasmatiques et stabilisent les membranes des lysosomes, empêchant ainsi la libération des enzymes. Ils agissent aussi sur les médiateurs pro-inflammatoires et proallergisants. De plus, en rétablissant la perméabilité membranaire ils réduisent l’oedème. Enfin, les dermocorticoïdes diminuent la migration tissulaire des leucocytes et des monocytes, stoppent l’accumulation locale des neutrophiles et des macrophages.
EN PRATIQUE – PROTECTION CONTRE LES PIQÛRES
AU COMPTOIR : « Nous voudrions une protection efficace contre les piqûres de moustiques »
« Nous allons avec mon mari trois semaines en Afrique. Nous voudrions des produits pour nous protéger contre les piqûres d’insectes. »
Votre réponse
« Voici une lotion pour le corps et une crème pour le visage contre les insectes tropicaux. Appliquez-les le soir, elles vous protégeront durant six heures. N’oubliez donc pas de renouveler l’application. Des diffuseurs d’ambiance sont également indispensables. La nuit, ils éloigneront les insectes de votre chambre. Le mieux : dormir sous une moustiquaire imprégnée. Avec elle, c’est la tranquillité garantie. »
Les gestes de prévention
En France, les piqûres d’insectes sont généralement à l’origine de réactions inflammatoires bénignes. Elles n’en demeurent pas moins désagréables. A l’étranger, elles peuvent gâcher un séjour.
-#gt; Ne pas se promener pieds nus.
-#gt; Eviter l’exposition en plein air d’aliments et de boissons sucrés.
-#gt; Se tenir à distance des poubelles, ruches et essaims.
-#gt; En présence d’insectes piqueurs, ne pas effectuer de gestes brusques.
-#gt; En cas d’attaque massive, s’éloigner le plus rapidement possible (400 mètres), se couvrir la bouche et le nez, voire sauter à l’eau.
-#gt; Eviter de porter parfums et cosmétiques susceptibles d’attirer guêpes et abeilles.
-#gt; Eviter les couleurs vives.
-#gt; Le soir, mettre des vêtements longs et amples protégeant bras et jambes.
-#gt; Dormir avec une moustiquaire, fenêtres fermées ou protégées par un grillage.
-#gt; La nuit, ne pas laisser la lumière allumée dans une pièce ouverte.
Les diverses formes de répulsifs
Les répulsifs (ou repellents) s’avèrent indispensables. Ces produits ont pour mission de repousser les différents insectes piqueurs et se présentent sous des formes galéniques variées.
-#gt; Les sprays sont pratiques pour le corps et les vêtements.
-#gt; Les crèmes et les gels sont plus généralement recommandés pour le visage.
-#gt; Les lotions, laits, émulsions sont appréciables chez les enfants et les nourrissons.
-#gt; Les sticks ou billes évitent un contact manuel avec le produit et donc une toxicité digitobuccale.
-#gt; Les bracelets imprégnés conviennent aux personnes dont la peau est sensible aux dermocosmétiques.
-#gt; Les patchs à base de citronnelle, à appliquer directement sur la peau ou les vêtements, sont conseillés notamment aux femmes enceintes et aux enfants.
-#gt; Les diffuseurs d’ambiance et les serpentins sont utiles pour éloigner les insectes des locaux.
Quelle que soit la présentation, les produits ne doivent jamais être utilisés ni sur des zones de peaux lésées (coups de soleils, brûlures, blessures), ni sur les muqueuses (faire particulièrement attention aux yeux).
Les principales molécules actives
Les répulsifs agiraient sur les cellules olfactives des insectes. Ils désorienteraient l’animal, l’empêchant ainsi de repérer sa proie et donc de la piquer.
– Naturelles
Les produits naturels, huiles essentielles végétales, principalement à base de citronnelle et de lavande, contiennent des terpènes, des aldéhydes et des phénols. Leur rayon d’action, du fait du caractère volatil des essences, est important mais de faible durée. Quant à leur activité répulsive, elle apparaît médiocre (10 fois moins que le diméthylphtalate), même si l’essence est utilisée pure. Des réactions cutanées telles qu’un eczéma de contact voire des allergies et photoallergies peuvent survenir.
Pour autant, ces molécules sont très utiles notamment sous forme de patchs, pour les femmes enceintes ou les personnes intolérantes aux produits chimiques.
Le citriodiol, extrait de l’eucalyptus, semble présenter une efficacité comparable à celle du DEET, notamment contre les vecteurs du paludisme et de la fièvre jaune.
– Synthétiques
La gamme des répulsifs synthétiques comprend cinq représentants principaux.
-#gt; Le diéthylméthylbenzamide (DEET) est l’un des plus anciens repellents et reste l’un des plus efficaces. Actif sur tous les insectes et les arthropodes hématophages, il présente toutefois un risque de toxicité non négligeable et ne doit être utilisé que ponctuellement et à faible concentration chez l’enfant (moins de 15 %), mais pas chez un nourrisson ou une femme enceinte.
-#gt; L’éthylhexanediol (EHD) est d’efficacité variable selon les espèces. On l’emploie surtout contre les anophèles, seul ou associé à d’autres agents répulsifs.
-#gt; Le diméthylphtalate (DMP), de faible durée d’action, est généralement utilisé en association.
-#gt; Le N-butyl,N-acétyl-3-éthylaminopropionate (35/35), utile en Europe et sous les tropiques, est le plus employé. Au dosage de 12 %, il est applicable dès 6 mois.
-#gt; Le bayrepel serait comparable au DEET. Incolore, inodore, il est non toxique et inerte sur les plastiques et textiles.
– Les associations d’actifs
L’efficacité des repellents dépend de la concentration, de la molécule utilisée. Plus un produit est concentré, plus l’effet est net et plus la durée de protection s’allonge.
Certaines formules renferment plusieurs molécules actives. Ces associations ne procurent pas d’effets synergiques mais élargissent le spectre d’action. Plusieurs types d’insectes piqueurs peuvent ainsi être repoussés.
Quel répulsif choisir ?
Le choix du produit s’opère en tenant compte de la concentration et de la durée d’action de l’actif, mais aussi du lieu de séjour. Dans les régions tempérées, les insectes piqueurs sont peu virulents ; les produits à concentration médiane sont suffisants.
En revanche, si l’on se trouve dans une région à forte infestation, mieux vaut utiliser les présentations les plus concentrées.
Les générateurs d’ultrasons ou la prise de vitamine B1 per os n’ont pas prouvé leur efficacité.
L’application des répulsifs doit impérativement être renouvelée (toutes les 1 h 30 à 3 heures) au cours des périodes d’exposition, car la transpiration, le frottement des vêtements sur la peau, l’humidité ambiante diminuent notablement la durée de protection.
– Cas particulier de la femme enceinte et du nourrisson
L’absence de données sur les éventuels effets tératogènes des repellents ainsi que leurs toxicités potentielles imposent la plus grande prudence.
La citronnelle en spray ou en lingettes, comme toutes les essences naturelles, présente un potentiel allergisant indéniable. Mieux vaut donc conseiller à la femme enceinte ainsi qu’au nourrisson l’utilisation de patchs (Moustipatch), de vêtements couvrants imprégnés, ainsi que d’une moustiquaire, surtout lors de séjours dans des zones où l’infestation est massive.
POUR APPROFONDIR : Les maladies transmises par les insectes piqueurs
Ils sont tout petits et pourtant ils peuvent véhiculer de graves maladies.
Les moustiques
-#gt; Les anophèles femelles transmettent des parasites dont les Plasmodia, à l’origine du paludisme.
-#gt; Les moustiques du genre Ædes rencontrés en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique tropicale peuvent être à l’origine de fièvre jaune ou de dengue. Cette dernière est une fièvre d’apparition brutale provoquée par un Arbovirus. Elle s’accompagne de douleurs musculaires et articulaires. Dans les formes les plus graves, des hémorragies peuvent survenir.
-#gt; En Asie tropicale, les moustiques du genre Culex sont à l’origine de l’encéphalite japonaise due à un Flavivirus.
Les tiques
Elles peuvent transmettre à l’homme la maladie de Lyme, lorsquelles sontinfectés par Borrelia burgdorferi. Cette dernière peut provoquer un érythème chronique migrant suivi de signes neurologiques, cardiologiques et dermatologiques avec risque mortel.
Les tiques sont aussi à l’origine d’encéphalites, de rickettsioses (fièvre Q…) et de manifestations infectieuses.
Les mouches
En zones tropicales et subtropicales, les mouches tsé-tsé sont à l’origine de la maladie du sommeil due à un trypanosome, de leishmaniose (ou maladie de kala-azar) et d’onchocercose (ou « cécité des rivières ») due à une filaire.
Les hyménoptères
Ils sont à l’origine de manifestations allergiques et de surinfections.
Les taons
Le chrysops en Afrique centrale peut provoquer une filariose à loa-loa. Le parasite produit des oedèmes fugaces en se déplaçant sous la peau.
EN PRATIQUE – ANIMAUX MARINS
AU COMPTOIR : « Mon fils a été piqué par une vive »
« Mon fils jouait dans l’eau à marée basse lorsqu’il a ressenti une douleur violente sous le pied. Regardez, c’est tout chaud, gonflé et il y a une trace de piqûre. Je sais qu’à cet endroit il y a déjà eu des vives. »
Votre réponse
« Je vais limiter l’extension de la blessure en baignant le pied atteint dans de l’eau chaude et en aspirant le venin. Je nettoierai ensuite la plaie à l’aide d’un antiseptique avant d’appliquer une crème antihistaminique destinée à calmer la douleur. De plus, toujours pour calmer la douleur, aujourd’hui votre fils prendra du paracétamol, à raison de un sachet toutes les 4 heures. Quel est son poids ? »
Les animaux marins dangereux
Enfouis dans le sable, accrochés aux rochers, nageant à la surface de l’eau ou immobiles sur les plages, quatre catégories d’animaux marins sont potentiellement à risque.
-#gt; Les poissons venimeux : essentiellement vives et rascasses.
-#gt; Les cnidaires : anémones de mer, méduses.
-#gt; Les mollusques : seules deux espèces de pieuvres méditerranéennes sont dangereuses et capables par envenimation de provoquer des signes et symptômes neurologiques.
-#gt; Les échinodermes, dont les représentants les plus connus sont les oursins.
Les mesures de protection
Les animaux aquatiques n’attaquent pas spontanément l’homme. Ils piquent ou brûlent s’ils se sentent agressés.
Afin d’éviter toute rencontre inopportune, quelques mesures sont à suivre.
-#gt; Porter des sandales en plastique ou des chaussures de toile à semelle épaisse.
-#gt; Se munir de gants, absolument indispensables si l’on désire ramasser des coquillages, remonter les filets ou pratiquer la pêche sous-marine.
-#gt; Revêtir une combinaison si l’on est amené à pratiquer plongée ou planche à voile.
-#gt; Ne pas se baigner ni jouer dans les zones à risque.
Les premiers secours à l’officine
Le traitement initial doit être simple et mené sans délai. Son but est de favoriser une bonne évolution en minimisant les quantités de venins libérées. Le premier geste à accomplir est de calmer et rassurer le patient.
– Face à une piqûre par aiguille (vive, rascasse, oursin…)
Placer le membre touché plusieurs minutes dans de l’eau chaude (environ 38 °C) car les venins sont généralement thermolabiles. L’exposition à la chaleur limite la douleur et l’extension du venin.
Si la blessure le permet, on peut essayer d’extraire le venin avec une pompe de type Aspivenin ou Venimex.
Ensuite, nettoyer la plaie en utilisant un antiseptique.
Si des aiguilles sont implantées dans la peau, les retirer, afin d’éviter une surinfection, à l’aide d’une pince à écharde préalablement désinfectée.
– Dans le cas des méduses
Les plaies sont nettoyées, sans frotter, à l’eau de mer ou au sérum physiologique pendant trente minutes (bain). Eviter l’eau douce car sa faible osmolarité peut faire exploser les cellules urticantes résiduelles. Ce rinçage doit impérativement être effectué sans gratter, au risque de favoriser l’éclatement de la totalité des cellules urticantes présentes sur la peau. Il est possible, dans le but d’engluer les cellules, d’appliquer de la mousse à raser sur la zone blessée. Il suffit alors d’une pince à épiler pour extraire ces cellules piégées, ou, mieux encore, une carte rigide pour enlever mousse et cellules.
Retirer soigneusement, avec une pince à épiler, les filaments de méduse collés. Appliquer ensuite une solution antiseptique.
Les traitements médicamenteux
Une fois la blessure nettoyée, la laisser sécher puis, dans le but de limiter l’inflammation, appliquer localement une pommade à base d’antihistaminique associée si possible à un dermocorticoïde et/ou un anesthésique local. Le topique doit être appliqué 3 à 4 fois par jour jusqu’à disparition des symptômes. Parallèlement, le premier jour, afin de traiter la douleur et l’inflammation, recommander l’application d’une poche de glace ou d’un système réfrigéré combinés à la prise per os d’antalgique.
Enfin, dans le cas de personnes particulièrement sensibles ou de plusieurs piqûres, il est conseillé de prendre un antihistaminique par voie orale qui, allié à la pommade, limitera le prurit et l’oedème.
POUR APPROFONDIR – Comment piquent les vives et les méduses ?
RECONNAÎTRE UNE MÉDUSELa vive
Poisson marin de la famille des Trachinidés, de couleur brune, la vive se caractérise par ses piquants venimeux sur sa nageoire dorsale noire et ses branchies. Elle est enfouie dans le sable et seuls les yeux et les piquants affleurent.
Cet animal est donc particulièrement dangereux à marée basse lors de promenades ou jeux aquatiques.
Si l’on marche sur le poisson ou si on le prend à pleines mains, le risque est grand de ressentir immédiatement une douleur intense.
Cette douleur peut provoquer des sueurs, des nausées, des vomissements et une lipothymie. Les aiguillons perforent l’épiderme et déversent le venin contenu dans des poches.
Le poison, riche en amines vasoactives, est à l’origine d’une réaction inflammatoire importante avec une irradiation de la douleur dans le membre touché. L’oedème local qui en résulte est accompagné d’une pâleur de la peau au point de piqûre. Ceci est caractéristique de la vive. Une blessure due à une rascasse provoque au contraire des saignements. Attention, même morte la vive est dangereuse, car les toxines sont encore actives 24 heures après la mort du poisson ! Ce qui est d’ailleurs le cas de la plupart des animaux marins. Les pêcheurs, les plongeurs et l’ensemble des personnes travaillant dans l’industrie de la pêche en font régulièrement la désagréable expérience.
La méduse
Animaux aquatiques de l’embranchement des cnidaires, les méduses « brûlent » leurs victimes grâce à des cellules microscopiques portées par les tentacules, les filaments et l’ombrelle. Ces minuscules capsules ou cellules appelées nématocystes, cnidæ ou spirocystes présentent des propriétés urticantes et adhésives.
Véritables sacs à venin en forme de capsules, les nématocystes renferment une épine érectile enroulée en spirale et présentent à leur surface un cil sensitif : le cnidocil. Au moindre effleurement, les cnidocils sont stimulés. Ils déclenchent alors la projection des épines. En une fraction de seconde, celles-ci s’implantent dans la peau. Au même moment, les substances adhésives sont excrétées, le liquide urticant libéré, ce qui provoque la sensation de brûlure caractéristique et des lésions qui ressemblent à un zona.
Toutes les méduses ne sont pas dangereuses pour l’homme. En Méditerranée, parmi les espèces les plus courantes, seule Pelagia nocticula inflige de douloureuses brûlures. Les autres n’engendrent qu’un érythème associé à de petites papules.
EN PRATIQUE – SERPENTS ET SCORPIONS
AU COMPTOIR : « Comment éviter les piqûres de scorpions ? »
« Je pars faire de la randonnée. Je risque de côtoyer des scorpions et des serpents, mais je n’ai rien pour me prémunir ou me traiter si je fais une mauvaise rencontre. »
Votre réponse
« Il n’existe aucun répulsif pour faire fuir les serpents ou les scorpions. Seules des mesures de précaution sont efficaces. Regardez où vous mettez les pieds et les mains. Munissez vous d’un bâton, de chaussures fermées et montantes, d’une pompe à venin, d’un antiseptique, de quelques compresses et surtout de votre téléphone portable, car s’il y a un problème, il faudra composer le 15 qui vous indiquera la conduite à tenir. »
Un risque surestimé
-#gt; En France, seules les vipères sont venimeuses et occasionnent de rares accidents : de l’ordre d’un décès par an. Leur morsure, traumatisante, se caractérise par une réaction inflammatoire associée parfois à une envenimation.
-#gt; Dans notre pays, il existe cinq espèces de scorpions, toutes inoffensives. Même la piqûre de Buthus occitanus (dans le sud de la France) est sans conséquence grave et se limite à une réaction inflammatoire.
Se protéger
Camper ou se promener en forêt en toute sécurité fait appel au bon sens.
-#gt; Battre le sol avec un bâton (les serpents sont plus craintifs qu’agressifs).
-#gt; Porter des chaussures montantes, des pantalons longs serrés aux chevilles.
-#gt; Ne pas mettre ses mains dans les trous.
-#gt; Ne pas ramasser de bois mort ou d’objets au sol dans l’obscurité.
-#gt; Eviter de s’allonger dans l’herbe sans utiliser de couvertures.
-#gt; Secouer ses vêtements, son sac de couchage, ses chaussures avant usage.
-#gt; Emmener son téléphone portable.
Blessure : les premiers gestes
– A faire
-#gt; Rassurer la victime.
-#gt; Allonger, immobiliser le patient et le membre touché.
-#gt; Enlever bagues, bracelets et objets constricteurs.
-#gt; Avertir les secours.
-#gt; Eventuellement, utiliser un dispositif d’extraction du venin.
-#gt; Nettoyer et désinfecter la plaie.
-#gt; Vérifier la validité de la vaccination antitétanique.
-#gt; S’informer des pathologies et des traitements en cours (antivitamines K).
-#gt; Essayer d’identifier l’animal responsable.
– A ne pas faire
-#gt; Sucer, chauffer, inciser, cautériser la plaie.
-#gt; Mettre un garrot.
-#gt; Appliquer du vinaigre, du concombre…
-#gt; Consommer une boisson tachycardisante (thé, café).
-#gt; Avaler de l’aspirine (risque de fausser l’hémostase).
-#gt; Appliquer directement de la glace sur la plaie ou projeter un aérosol réfrigérant.
-#gt; Injecter du sérum antivenimeux : la sérothérapie ne doit être mise en place qu’en milieu hospitalier avec une structure de réanimation. S’il n’y a pas envenimation mais seulement morsure ou piqûre, l’acte est sans intérêt. Le sérum peut entraîner un choc anaphylactique chez les personnes allergiques aux protéines hétérologues d’origine équine.
POUR APPROFONDIR : Le venin des serpents
Complexes, les venins renferment essentiellement des protéines (90 % du résidu sec) dont l’action, individuelle ou combinée, peut s’avérer mortelle.
Les plus fréquentes sont :
-#gt; les hyaluronidases, facteurs de diffusion tissulaire et potentialisateurs des autres substances ;
-#gt; les neurotoxines pré- ou postsynaptiques, inductrices de paralysies ;
-#gt; les cytotoxines et myotoxines ;
-#gt; les peptides vasoconstricteurs ;
-#gt; les protéines qui perturbent l’hémostase, aboutissant à un sang incoagulable, des saignements et/ou un syndrome hémorragique ;
-#gt; les hémorragines qui attaquent directement la paroi vasculaire.
La sérotonine, les catécholamines, l’histamine sont à l’origine de la douleur lors de la pénétration du poison dans les tissus. Les venins sont riches en bactéries anaérobies responsables de surinfection voire de gangrène. La composition varie d’une espèce à l’autre et selon l’âge : les jeunes vipères présentent un venin plus toxique.
COMMUNIQUEZ ! LES PIQÛRES ET LES MORSURES DE L’ÉTÉ
DES IDÉES DE VITRINES
Une balade en forêt, le calme, la verdure, les petits oiseaux et le drame : une piqûre d’insecte ou une morsure de vipère. Bien préparer sa trousse de secours peut rendre de grands services.
LA CONCEPTION EN IMAGE : PROMENONS-NOUS DANS LES BOISLa vitrine promenade
Pour cette vitrine, reconstituez l’ambiance d’un chemin de campagne. Il suffit d’utiliser un rouleau de papier ou de tissu de couleur que vous laissez serpenter en vitrine. De chaque côté de ce chemin, placez des branches feuillues, des pots de fleurs et une pierre (vraie ou fausse). Dans un des pots, plantez des tuteurs décorés d’insectes et, près de la pierre, disposez une illustration de vipère ou un faux reptile en plastique.
Au pied de chacun de ces nuisibles, disposez les moyens de prévention et de soins : pompes à venin, repellents, moustiquaires, crèmes antidémangeaisons, trousses de premier secours…
Si la surface de la vitrine est importante, vous pouvez l’agrémenter de cartes IGN posées à même le sol, de boussoles… Avantage : vous pouvez décliner deux versions sur la même base. Une version « France » et une version « Etranger » avec une carte du monde, des guides touristiques…
Les slogans : « Un été sans moustiques » ; « Guêpes, frelons, allez butiner ailleurs ! » ; « Protection rapprochée ».
La vitrine livre
Avec de grandes feuilles cartonnées blanches, reconstituez deux livres. Le titre du premier livre sera « M comme morsures » et présentera les différentes morsures (serpents, chien, chat, vive) et les mesures à prendre. Le titre du deuxième livre sera : « P comme piqûres » et sera conçu sur le même principe. Autour de chacun des livres, présentez les produits de prévention et de soin.
Les slogans : « Faites le point sur les morsures et les piqûres de l’été », « Mieux connaître pour mieux prévenir », « A savoir en cas de morsures et piqûres ».
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Présentez les trousses de premiers soins
Déballer, remballer, tel est le cérémonial de la présentation des trousses de premiers soins. Alors, une fois pour toutes, choisissez d’en montrer le contenu sur un présentoir. Disposez-le sur un plateau estival qui peut se déplacer facilement pour le présenter à vos patients.
Côté linéaire, sur le premier étage, rangez les repellents en plaçant d’un côté les antimoustiques européens et de l’autre les versions tropicales. Montrez la diversité des formes (pommade, spray, stick, roll’on, patch…) et intitulez-le « Protection rapprochée ».
Le second étage est consacré aux appareils électriques (diffuseurs, plaquettes) et aux moustiquaires.
Il s’appelle « Protection de nuit ».
Le dernier étage présente les pompes à venins. Il se nomme « En cas de piqûres et morsures ».
LES MOTS POUR CONVAINCRE : Patient, client et consommateur de santé
Le comportement des clients change en fonction de leurs besoins. Une même personne peut se comporter en consommatrice de santé extrêmement sourcilleuse sur les prix et les qualités comparés d’un soin du visage, se montrer plus à votre écoute pour un produit de médication familiale et vous faire totalement confiance pour la substitution d’une spécialité de son ordonnance. Ce changement de comportement est en relation avec le potentiel de confiance que l’on vous accorde. Au cours d’un conseil, si l’achat appartient au domaine du plaisir ou de la valorisation, personne ne cherche à négocier. Sinon, tout le monde est plus enclin à négocier et à s’informer. Enfin, si l’achat est tout simplement nécessaire, on ne cherche pas obligatoirement à négocier ni même à s’informer.
Le comportement d’achat est fonction d’au moins trois paramètres : son importance, sa nécessité et le temps que l’on souhaite lui consacrer.
Premiers soins
Face à un patient angoissé à la suite d’une piqûre d’insecte ou d’une morsure, prenez en charge l’ensemble du problème en vous informant des circonstances de survenue, des antécédents médicaux et allergiques, du délai entre l’incident et l’arrivée à la pharmacie. Appelez les secours vous-même si cela est nécessaire et évitez de laisser un client venu seul repartir avec sa voiture ou sans l’aide d’un proche.
Comment gérer l’attente des autres clients
Devant une telle urgence, les autres clients de l’officine comprennent aisément que votre priorité doit changer. Ce n’est plus eux l’objet de toutes vos attentions, c’est maintenant lui, le client blessé. N’hésitez pas à vous en occuper immédiatement, en prenant soin au préalable d’obtenir l’acquiescement du patient que vous êtes en train de servir par un simple « Vous permettez… », sur un ton courtois mais ne supportant pas la réplique. Vous écarterez ainsi tout risque de « Mais je suis très pressé ». En agissant ainsi, vous montrerez votre détermination et votre sang froid. De plus, vous donnerez l’impression de ne pas avoir laissé choir l’autre client pour un autre plus important. Et, mieux encore, il a en quelque sorte participé à la décision que vous venez de prendre de le délaisser provisoirement : s’il avait été à la place de l’autre, il aurait apprécié que vous fassiez la même chose pour lui. Aucun doute, tout le monde sera plus compréhensif et attendra avec patience.
DOCUMENTEZ-VOUS
LIVRES
Guide des serpents de France et d’Europe
V. Ferri, éditons de Vecchi
Ce guide rédigé par un spécialiste a pour but de mieux faire connaître les serpents de France et d’Europe grâce à la description détaillée de plusieurs dizaines d’espèces sous forme de fiches illustrées.
Leur morphologie, leurs capacités locomotrices, leur habitat, les risques qu’ils peuvent provoquer ainsi que leur rapport avec l’homme sont évoqués.
Atlas de poche d’allergologie
Gerhard Grevers, Martin Röcken, éditions Médecine-Sciences Flammarion
En 235 pages et plus de 100 schémas en couleur, cet atlas fait le pari réussi d’enseigner l’essentiel de l’allergologie. Il donne les informations nécessaires concernant les bases fondamentales de l’allergie, le diagnostic des maladies, les principaux traitements et étudie une à une les pathologies.
Les informations sont données dans un langage simple et accessible. Clair, complet et pratique cet ouvrage convient aussi bien aux professionnels qu’aux étudiants.
INTERNET
Santé-voyages.com
Avis aux globe-trotters de tout poil, ce site décrit, pays par pays, les risques, les mesures de prévention et les vaccinations obligatoires. Dans l’espace « Grands dossiers », de nombreuses informations pratiques sont données sur une pathologie ou un risque que l’on peut rencontrer au cours d’un séjour à l’étranger. Le dossier consacré aux morsures, aux piqûres et aux envenimations est particulièrement détaillé puisqu’il aborde aussi bien celles d’animaux terrestres et aquatiques que la prise en charge des réactions aux piqûres d’hyménoptères, ou bien encore les envenimations scorpioniques, par les nouveaux animaux de compagnie ou par les piqûres de méduse.
Toxicologie clinique
http://www.toxicologie-clinique.org
Médecins, pharmaciens, biologistes et vétérinaires participent à la rédaction des articles contenus dans le site de la Société de toxicologie clinique. La variété des intervenants, leurs compétences respectives contribuent à enrichir les connaissances sur les intoxications aussi bien dans le domaine des traitements, de l’épidémiologie que de la prévention. Trois fois par an, la société publie un bulletin thématique. Hyménoptères, serpents, scorpions et animaux marins ont déjà fait l’objet d’une étude spécifique et approfondie dans laquelle on découvre les risques des venins, les stratégies actuelles et les perspectives de prise en charge des personnes victimes de piqûre ou de morsure. Les bulletins « Infotox » sont consultables en ligne.
Institut Pasteur de Lille
http://www.pasteur-lille.fr/france/sante/sante.htm
Ce site distille des conseils de vaccination selon la destination et des conseils généraux pour la santé. Evidemment, on y trouve la protection contre les piqûres et morsures d’animaux, sans oublier l’incontournable prévention du paludisme.
C’est une urgence !
Face à l’une des situations suivantes, la seule issue : les urgences.
-#gt; Piqûre oropharyngée.
-#gt; Piqûre oculaire.
-#gt; Piqûres multiples.
-#gt; Urticaire généralisé.
-#gt; Angio-oedème laryngé.
-#gt; Bronchospasme.
-#gt; Malaise, sensation de chaleur diffuse, crampes abdominales, diarrhée, prurit palmoplantaire (autant de signes prémonitoires du choc anaphylactique).
-#gt; Personne allergique.
Dermocorticoïdes : des effets indésirables à connaître
Les crèmes renferment de l’hydrocortisone à faible dose. Par conséquent les risques sont réduits. Chez des sujets sensibles ou lors d’applications excessives, des effets secondaires sont susceptibles de survenir.
-#gt; Atrophie et fragilité cutanée, dépigmentations, télangiectasies, vergetures.
-#gt; Dermite périorale.
-#gt; Aggravation d’une rosacée.
-#gt; Retard de cicatrisation.
-#gt; Eruptions acnéiformes ou pustuleuses.
-#gt; Infections secondaires, particulièrement sous pansements occlusifs.
De l’intérêt d’une moustiquaire imprégnée
Dans les zones propices aux piqûres d’insectes (marécages, proximité d’étangs ou de rivières, régions tropicales), l’usage des moustiquaires imprégnées est nécessaire. Constituées de tulle ou de coton, elles s’utilisent en plein air et dans les habitations. Différentes tailles sont disponibles : pour nourrisson, pour une ou deux personnes, utilisables dans une chambre ou en bivouac…
Recommandées aux personnes sensibles ou allergiques aux piqûres, aux femmes enceintes et aux bébés, leur durée d’action avoisine les six mois, y compris après lavage. Passé ce délai, il convient de les réimprégner.
Les produits utilisés pour l’imprégnation des moustiquaires sont essentiellement des pyréthrinoïdes (perméthrine), deltaméthrine ou un pseudo-pyréthrinoïde, l’étofenprox. Ces produits sont si efficaces pour repousser les insectes piqueurs que même si la moustiquaire est légèrement endommagée, aucun moustique n’osera la franchir.
Anti-guêpes et anti-aoûtats
Pour une action spécifique contre les guêpes et les frelons (Guêp’away), des microsphères actives de Frépylate et du 35/35 (10 %) repoussent les hyménoptères piqueurs en perturbant leurs repères spatiaux.
L’association de DMP et de DEET (Tiq’Aoûta) repousse les tiques et les aoûtats. Ces deux références sont utilisables dès 3 ans.
La désensibilisation des sujets allergiques
Ce traitement de fond permet aux sujets allergiques de ne plus risquer un choc anaphylactique à chaque piqûre d’hyménoptère. Efficace à 95 %, cette méthode peut s’effectuer chez un allergologue. Tout d’abord, il diagnostique le type d’allergie selon :
-#gt; les circonstances, la sévérité de l’accident ainsi que les risques d’exposition ;
-#gt; l’animal responsable ;
-#gt; le bilan immunoallergologique (tests cutanés et dosages sanguins d’IgE spécifiques aux venins). Ces examens ne doivent pas être entrepris dans un délai de 4 semaines après une piqûre, au risque de fausser les résultats. De même, si le patient est sous antihistaminique, 10 jours d’attente sont nécessaires.
La désensibilisation se déroule sur une période de 3 à 5 ans par injections successives
minimes et progressives de l’allergène.
C’est une urgence !
Un seul des signes suivants impose d’aller consulter rapidement un médecin ou, mieux, un service hospitalier.
-#gt; Piqûres ou brûlures multiples.
-#gt; Perte de connaissance.
-#gt; Blessures étendues, au visage, sur la poitrine, sur les muqueuses, sur l’appareil génito-urinaire, à la gorge.
-#gt; Nourrisson piqué.
-#gt; OEdème généralisé.
Les pompes à venin
Deux pompes à venin sont disponibles : Aspivenin et Venimex.
En cas de morsure de serpent il est souhaitable de les utiliser. Même si elles n’empêchent pas le choc anaphylactique, elles permettent de diminuer l’infiltration tissulaire du venin. Leur force d’aspiration est plus de 10 fois supérieure à celle d’une succion buccale. Elles sont faciles d’emploi, mais pour un effet maximal l’aspiration doit durer au moins trois minutes. Ne pas utiliser ces pompes sur les muqueuses ou sur l’appareil génital.
Une trousse de premiers soins à la carte
Proposez à vos clients une fiche dont le titre est « Constituez vous-même votre trousse de premiers soins », avec la liste des produits et matériels nécessaires. A votre client de cocher ce qui lui paraît indispensable. Au dos de cette fiche, notez des conseils complémentaires et/ou des adresses et numéros de téléphone importants.
Cette fiche a plusieurs avantages :
-#gt; Elle déclenche l’envie de constituer une trousse de premiers secours.
-#gt; Elle donne des idées de produits auxquels votre client n’a pas pensé.
-#gt; Elle permet de compléter une liste initiale.
-#gt; Elle permet de partir avec le minimum incontournable.
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