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Subutex : Un courrier pour rien ?
Vous avez tous reçu une lettre de l’Afssaps listant des recommandations liées à l’usage du Subutex, supposées éviter un certain nombre d’effets indésirables (injection, trafic de rue…). Mais au grand dam des professionnels, huit des dix recommandations figuraient déjà dans le résumé des caractéristiques du produit ! Et l’ordre des pharmaciens note que ce courrier ne prévoit aucune obligation réglementaire, ce qui en diminue la portée.
Les deux « nouvelles » recommandations sont aussi loin d’enthousiasmer les foules, puisque « contacter, avec l’accord du patient, un pharmacien référent et préciser son nom sur l’ordonnance » relève d’une pratique déjà en vigueur, comme le souligne le président de l’association Généraliste et toxicomanie National, interrogé par l’Agence de presse médicale. De plus, Philippe Binder regrette que la prescription de Subutex ne puisse légalement être réservée à des généralistes formés à la prise en charge de toxicomanes faisant partie d’un réseau.
Isabelle Adenot, présidente de la section A de l’ordre des pharmaciens, remarque, elle, que « les pharmaciens ne pourront jamais empêcher un usage détourné d’un médicament quand la personne va voir plusieurs médecins et pharmaciens. […] C’est à la Sécurité sociale d’exercer le contrôle ».
Même réserve concernant l’ultime conseil (contacter le médecin-conseil de la Sécurité sociale au-delà de six mois de soins) : « On risque de [lui] faire jouer un rôle d’expert en toxicomanie, ce qu’il n’est pas », a réagi François Hervé, président de l’Association nationale des intervenants en toxicomanie.
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