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Suède et Suisse : Dure substitution

Publié le 8 octobre 2003
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Depuis le 1er octobre 2002, les pharmaciens suédois ont l’obligation de proposer systématiquement des médicaments génériques à leurs clients. S’ils refusent, ils doivent payer la différence de prix entre le générique et le princeps, un peu à l’image de notre TFR. La mesure a déjà permis une économie de 110 millions d’euros, mais les marges des pharmacies s’amenuisent. Le chiffre d’affaires de l’Apoteket AB, la Société nationale des pharmaciens du pays, n’a progressé que de 4,5 % (à 1,8 MdEuro(s)) au premier semestre 2003.

Conséquence de ce ralentissement, 300 postes (sur 11 000) sont en cours de suppression et les horaires d’ouverture se réduisent. Apoteket AB propose donc de changer, dès janvier 2004, son système de rétribution à la marge pour obtenir un système de rémunération par prescription moins sensible aux variations de volumes et de prix.

En Suisse, les génériques sont au coeur du divorce entre la Société suisse des pharmaciens (SSPh) et SantéSuisse, l’organisation des assureurs maladie, qui a résilié la convention qui la lie à la SSPh. Signé en juillet 2001, ce texte fonde la rémunération des pharmaciens sur les prestations. La marge sur les médicaments est remplacée par deux taxes forfaitaires pour l’activité de conseil et le travail administratif. Mais SantéSuisse estime que les pharmaciens n’ont pas fait suffisamment d’effort sur la vente de génériques. Pour la SSPh, cet argument ne peut justifier la résiliation de la convention qui a atteint ses buts d’économie (68 MEuro(s) en 2002). Les négociations ont repris.

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