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Résoudre les problèmes de cheveux

Publié le 25 octobre 2003
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EN PRATIQUE : LES CHEVEUX GRAS

AU COMPTOIR : « Mes cheveux sont plats et luisants »

« Je ne comprends pas. J’ai beau laver mes cheveux tous les jours avec un shampooing à la pomme, ils ont tout de même tendance à graisser encore plus vite qu’avant. »

Votre réponse

« Votre cuir chevelu et la racine de vos cheveux sont apparemment saturés en sébum, ce qui explique que votre coiffure ne tienne pas. Le fait de les laver chaque jour avec un shampooing inadapté, trop détergent, entraîne un effet rebond, c’est-à-dire une séborrhée réactionnelle. Dans un premier temps, redonnez donc de la légèreté à vos cheveux en alternant shampooing doux et shampooing antiséborrhéique. Puis, absorbez l’excès de sébum une fois par semaine à l’aide d’un masque assainissant. »

Les questions à poser

-#gt; Combien de shampooings faites-vous chaque semaine ?

-#gt; Comment rincez-vous vos cheveux ?

-#gt; Portez-vous régulièrement un bonnet, un chapeau ?

-#gt; Votre cuir chevelu est gras… Et les longueurs ? Sont-elles grasses ou sèches ?

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-#gt; Suivez-vous un traitement médicamenteux ?

Les facteurs responsables

Nécessaire à la protection du cheveu, la sécrétion de sébum a tendance à s’emballer sous l’influence de facteurs internes et externes.

En quantité importante, le sébum dilate le canal de la glande sébacée puis envahit le canal folliculaire et s’écoule sur le cuir chevelu. Imprégnés sur une longueur plus ou moins importante, les cheveux apparaissent gras, luisants et lourds.

– A l’origine de ces désagréments

-#gt; Une perturbation de la sébogenèse liée à un stress important, à une stimulation endogène hormonale (testostérone), à des agressions climatiques et chimiques (produits irritants, pollution, tensioactifs détergents), à la prise de certains médicaments (antibiotiques, diurétiques, anticoagulants…), voire de certains aliments (graisse, caféine, épices).

-#gt; Un déséquilibre de la flore microbienne.

Stocké à la racine, l’excès de sébum provoque une prolifération d’une levure saprophyte, Pityrosporum ovale.

Cette flore cutanée sécrète des lipases qui, en dégradant les triglycérides du sébum, produisent des acides gras libres irritants.

Ces derniers provoquent une inflammation périfolliculaire qui entretient l’hyperséborrhée.

-#gt; L’hypersécrétion sudorale est également un facteur déclenchant puisqu’elle entraîne des modifications de pH et favorise le développement de la flore saprophyte par l’apport d’éléments nutritifs.

Conduite à tenir

Réguler la séborrhée afin de retarder le « graissage ».

Assainir le cuir chevelu et les cheveux sans avoir un effet « délipidant », ce qui provoquerait une séborrhée réactionnelle.

– Choisir les bons actifs

-#gt; Des tensioactifs doux non sébogènes présentant un bon pouvoir moussant et émulsionnant.

-#gt; Des séborégulateurs : courge, ortie, salicylate et gluconate de zinc (inhibiteurs de la 5-alpharéductase).

-#gt; Des antiseptiques : huiles essentielles de lavande, Melaleuca, eucalyptus, thym, sauge, cade, climbazole…

-#gt; Des adsorbants du sébum : argile, boue marine.

– Conseiller les bons soins

-#gt; Les shampooings :

– un shampooing antiséborrhéique à utiliser deux fois par semaine ;

– un shampooing doux sans agent surgraissant à utiliser en alternance.

Rincer à l’eau fraîche afin de « resserrer » le canal sébacé.

-#gt; Les soins capillaires :

– un masque une fois par semaine pour absorber l’excès de sébum. Le laisser poser entre 10 et 20 min ;

– une lotion séborégulatrice pour, chaque jour, frictionner délicatement le cuir chevelu sec ou mouillé. La lotion freine la migration du sébum sur la tige capillaire et renforce l’action du shampooing ;

– une crème nutritive avec ou sans rinçage pour réhydrater les longueurs lorsque le cuir chevelu est gras et les cheveux secs.

– Enseigner les bonnes manières

-#gt; Respecter le temps de pose et préférer des shampooings-crèmes qui optimisent le temps de contact des actifs avec le cuir chevelu.

-#gt; Pas de rinçage à l’eau trop chaude, il stimule les glandes sébacées et fluidifie le sébum.

-#gt; Proposer par voie orale la prise d’acides aminés soufrés, de zinc (il diminue la sécrétion sébacée et ralentit la colonisation par Pityrosporum ovale) et de plantes dotées de propriétés séborégulatrices : bardane, ortie, pensée sauvage…

– Combattre les idées reçues

-#gt; Même un traitement suivi pendant plusieurs mois et bien conduit ne peut éliminer de façon définitive le problème. Il suffit d’une période de fatigue, d’un stress ou d’une mauvaise hygiène de vie pour le faire récidiver.

-#gt; Une phase d’entretien doit être réalisée avec un shampooing traitant une fois par semaine.

-#gt; Ralentir le rythme de lavage ne freine pas la séborrhée.

POUR APPROFONDIR : Le mécanisme de l’hyperséborrhée

LA STIMULATION HORMONALE

Les glandes sébacées holocrines, annexées au follicule pileux, sont particulièrement volumineuses et abondantes au niveau du cuir chevelu.

Très sensibles aux androgènes, elles sécrètent du sébum, en particulier de la puberté à l’âge adulte. Ce mélange huileux est composé :

– de triglycérides et d’acides gras libres (57,5 %) qui représentent un substrat pour les bactéries ;

– de cires (26 %), facteurs de consistance ;

– de squalènes (12 %), hydrocarbures spécifiques de la peau humaine ;

– de cholestérol (5 %).

Selon le niveau de sécrétion sébacée, l’état du cuir chevelu est :

– sec lorsqu’il est inférieur à 120 mg/cm2 ;

– normal s’il est compris entre 120 et 190 mg/cm2 ;

– gras s’il est supérieur à 190 mg/cm2.

La sécrétion sébacée s’évalue à l’aide d’appareils dont les sondes, munies à leur extrémité de tampons à imbiber, sont placées à différents endroits du cuir chevelu, au niveau des racines, mais aussi à la pointe des cheveux. L’opération est très rapide (quelques minutes) et totalement indolore. Elle se réalise dans des instituts capillaires.

Une sécrétion sous contrôle

L’accroissement du débit de sébum est provoqué par trois hormones androgéniques :

– la testostérone ;

– la delta-4-androstènedione ;

– la déhydroépiandrostérone.

Présente sous deux formes dans le sang (libre ou liée à une protéine transporteuse), la testostérone a le premier rôle dans la sébogenèse.

La forme libre en pénétrant dans la cellule sébacée se transforme en dihydrotestostérone (DHT) sous l’action de la 5-alpharéductase. En se combinant à une protéine porteuse cytoplasmique, la DHT peut se fixer sur le noyau de la cellule sébacée et stimuler l’ADN. On observe dès lors une accélération de la multiplication cellulaire. La glande sébacée augmente de taille et le débit de sébum s’accroît.

EN PRATIQUE : LES CHEVEUX SECS

AU COMPTOIR : « Mes cheveux sont rêches et secs au toucher. »

« Je ne réussis plus à coiffer mes cheveux. Ils sont trop cassants. Pourtant je les lave régulièrement avec un shampooing adoucissant spécial bébé. »

Votre réponse

« Votre shampooing, bien toléré par le cuir chevelu du bébé, ne convient pas aux adultes car sa teneur en bases lavantes et en actifs nourrissants est insuffisante. Vos cheveux ne sont donc pas correctement lubrifiés. Mal protégés, ils nécessitent un soin avant-shampooing qui agisse en profondeur et un shampooing réparateur qui les nettoie en douceur. Pour les pointes desséchées, optez pour une crème capillaire. Un masque appliqué une fois par semaine redonnera sa souplesse à votre chevelure. »

Les questions à poser

-#gt; Vos cheveux sont-ils difficiles à démêler, fourchus ?

-#gt; Comment les rincez-vous ?

-#gt; Appliquez-vous un masque ou une huile capillaire ?

-#gt; Avez-vous récemment décoloré vos cheveux ?

-#gt; De quelle manière les séchez-vous ?

-#gt; Vous exposez-vous souvent au soleil, au vent ?

Etat des lieux

Dépourvus d’hydratation naturelle, les cheveux secs ou très secs sont rêches au toucher, sensibles à l’électricité statique, difficiles à coiffer et démêler. Ternes, ils présentent une fragilité et une porosité accrues.

– Une cause interne

L’insuffisance de sécrétion sébacée au niveau du cuir chevelu, parfois liée à une hypothyroïdie ou à une déficience hypophysaire.

– Des causes externes

Les traitements chimiques (colorations, permanentes…), l’environnement (mer, vent, soleil, pollution, piscine…) et des traumatismes mécaniques (brossages répétés agressifs, séchoir, brushings…).

Conduite à tenir

Fixer sur la tige capillaire (longueurs et pointes) et le cuir chevelu des actifs nourrissants et réparateurs, gainants (afin de faciliter le démêlage et le coiffage) et hydratants :

-#gt; les relipidants : avoine, calendula, huiles de karité, jojoba, Macadamia, macassar, vison, ricin, squalanes, protéines de soie ;

-#gt; les restructurants : vitamine B5, kératine… ;

-#gt; les filmogènes : céramides, silicones, squalanes.

– Le shampooing

– Une à deux fois par semaine.

– Alterner avec un shampooing doux.

– Rincer le shampooing à l’eau tiède afin de conserver l’action émolliente des actifs.

– Coiffer les cheveux à l’aide d’un peigne à dents larges.

– Les soins capillaires

-#gt; Une crème avec ou sans rinçage s’utilise quotidiennement pour hydrater la tige capillaire en insistant sur les pointes souvent desséchées.

-#gt; Un masque nourrissant et gainant s’applique une fois par semaine après le séchage.

-#gt; Les fluides hydratants waterproof, les mousses et les huiles nutritives se vaporisent sur les cheveux secs ou mouillés, pour protéger les cheveux lors d’une exposition au soleil.

A éviter à tout prix

Les shampooings détergents ou mal adaptés, les brossages agressifs, les séchoirs brûlants, les brushings répétés, les décolorations, le démêlage au peigne fin, le soleil sans photoprotection adaptée.

POUR APPROFONDIR : Sébum altéré : des réactions en cascade

Constitué de sébum et de sudation, le film hydrolipidique protège le cuir chevelu des agressions extérieures et prévient sa déshydratation. Ce lubrifiant migre le long de la tige pilaire afin de recouvrir les cheveux. Les écailles sont lissées et les cheveux brillants. Lorsque la sécrétion de sébum est déficiente, le film hydrolipidique est altéré.

-#gt; Privé de la protection du film hydrolipidique, la couche cornée du cuir chevelu se dessèche et provoque un inconfort (tiraillements, rougeurs).

-#gt; Au niveau de la tige pilaire, la cuticule (cellules cornées transparentes constituant la couche protectrice du cheveu) est abîmée et les écailles qui la composent ont tendance à se soulever. L’altération gagne progressivement les cellules kératinisées du cortex qui subissent une perte d’eau.

-#gt; La disparition lente de la cuticule cumulée à l’atteinte de la kératine corticale fragilisent la tige capillaire et laissent place à des cheveux rêches et ternes.

EN PRATIQUE : LES ÉTATS PELLICULAIRES

AU COMPTOIR : « J’ai continuellement des pellicules sur le col de mes vêtements »

« Mon cuir chevelu me démange souvent et, dès que je me gratte un petit peu, des pellicules tombent en neige sur mon col… J’ai de nombreux rendez-vous professionnels chaque jour qui imposent une présentation impeccable. Comment me débarrasser une fois pour toutes de ces fichues pellicules ? »

Votre réponse

« La peau du cuir chevelu se renouvelle. En surface, les cellules mortes se détachent sous forme de petites squames. Lorsque ce processus s’accélère, on observe des pellicules. C’est ce que vous subissez actuellement. Pour y remédier, je vous propose tout d’abord d’assainir votre cuir chevelu avec un gel exfoliant que vous appliquerez avant un shampooing traitant spécial deux fois par semaine. Ce shampooing antipelliculaire va éliminer encore plus les pellicules. Complétez en massant doucement et quotidiennement votre cuir chevelu avec cette lotion dermatologique sans rinçage. »

Les questions à poser

-#gt; Vos pellicules se détachent-elles facilement ?

-#gt; Ressentez-vous des picotements et des démangeaisons ?

-#gt; Quel type de shampooing utilisez-vous ?

-#gt; A quel rythme ?

-#gt; Etes-vous fatigué, stressé ?

-#gt; Avez-vous remarqué une chute de cheveux ?

Facteurs favorisants

L’état pelliculaire correspond à une augmentation de la desquamation normale du cuir chevelu. Cette anomalie est liée à :

– Des facteurs internes

La multiplication excessive des cellules de l’épiderme et la prolifération d’une levure spécifique, Pityrosporum ovale.

– Des facteurs externes

Le stress, les facteurs saisonniers, alimentaires, les produits capillaires inadaptés.

Pellicules sèches ou grasses ?

Selon que le cuir chevelu est sec ou gras, on distingue deux types d’états pelliculaires.

– Cuir chevelu sec à pellicules sèches

Les pellicules sont fines, blanches, constellent le col des vêtements et peuvent s’accompagner de démangeaisons.

– Cuir chevelu gras à pellicules grasses

Les pellicules sont plus grandes et forment des amas sur le cuir chevelu et les cheveux. Rougeurs et prurit sont parfois intenses.

Conduite à tenir

Quatre objectifs sont à réaliser :

-#gt; Favoriser l’élimination des squames.

-#gt; Normaliser la kératinisation du cuir chevelu et lutter contre la prolifération microbienne.

-#gt; Diminuer la séborrhée.

-#gt; Apaiser les irritations du cuir chevelu.

Les soins

– Le shampooing

-#gt; Contre les pellicules sèches : un shampooing assainissant pour pellicules sèches en cure courte à répéter.

-#gt; Contre les pellicules grasses : un shampooing kératoréducteur pour pellicules grasses en cure prolongée.

-#gt; Mode d’emploi

Utiliser l’un et l’autre deux fois par semaine.

Laisser poser entre 3 et 5 minutes, puis rincer à l’eau fraîche si le cuir chevelu est gras (effet astringent) et à l’eau tiède s’il est sec (effet émollient).

Dans les deux cas, alterner avec un shampooing doux adapté au cuir chevelu (sec ou gras).

– Les soins capillaires

-#gt; Un gel traitant exfoliant à utiliser deux fois par semaine, avant le shampooing, pour éliminer les pellicules. Il évite leur réapparition et renforce l’efficacité du shampooing.

-#gt; Une lotion antipelliculaire (non grasse, ne nécessitant pas de rinçage) à utiliser quotidiennement pour masser délicatement le cuir chevelu sec ou mouillé. A utiliser pendant 4 à 6 semaines pour calmer les démangeaisons, diminuer les rougeurs et favoriser l’élimination des pellicules.

-#gt; Un masque pour absorber le sébum seulement lorsque le cuir chevelu est gras. Il s’utilise deux fois par mois.

Les conseils

-#gt; Si le cuir chevelu est irritable, éviter absolument l’application de shampooings délipidants.

-#gt; Attention à l’utilisation trop rapprochée de soins traitants (3 à 4 fois par semaine au lieu des une à deux fois recommandées), le risque étant d’aggraver l’état pelliculaire existant.

-#gt; Surveiller les chutes de cheveux éventuelles notamment dans le cas de pellicules grasses. L’excès de sébum peut « étouffer » la tige pilaire et entraîner une alopécie temporaire.

Quand consulter ?

Il est prudent de consulter un dermatologue lorsque l’état pelliculaire persiste malgré le traitement. De même, des démangeaisons anormales, des plaques rouges et écailleuses sur le cuir chevelu justifient un avis médical, car elles peuvent correspondre à une dermite séborrhéique ou à un psoriasis. Dans ce dernier cas, les plaques sont blanches et épaisses et peuvent recouvrir la totalité du cuir chevelu

POUR APPROFONDIR : Etats pelliculaires : quelles causes ?

LA SURVENUE DE PELLICULES

Plusieurs éléments peuvent conduire à un état pelliculaire nommé Pityriasis capitis.

La prolifération

– L’accélération de la prolifération des cellules basales de l’épiderme du cuir chevelu

Au lieu des 21 jours habituels, le « turnover » s’effectue en 7 à 10 jours. La kératogenèse est perturbée. A ce phénomène s’ajoute une augmentation de la production de cornéocytes. N’ayant pas le temps de s’éliminer dans de bonnes conditions, les cellules cornées s’accumulent et forment des agrégats.

– La prolifération importante d’une levure saprophyte

Pityrosporum ovale est surreprésenté dans une proportion de 75 % au lieu des 50 % observés dans une flore normale. Lipophile, cette levure se développe préférentiellement sur le cuir chevelu gras et les zones mixtes du visage ou du dos.

La séborrhée

Elle intervient dans le mécanisme d’apparition des pellicules grasses. Les lipases sécrétées par Pityrosporum ovale transforment les triglycérides du sébum en acides gras irritants à l’origine d’inflammations et de démangeaisons. Plus la séborrhée est importante, plus le phénomène s’accentue.

La théorie immunitaire

Une diminution de l’immunité locale favoriserait le déséquilibre de la flore, permettant au Pityrosporum ovale de proliférer.

Les autres facteurs en cause

L’hérédité, les états fébriles, les troubles hormonaux, les pathologies endocriniennes, le stress, la fatigue, les agressions chimiques et physiques sont des facteurs favorisants.

EN PRATIQUE : LA DERMATITE SÉBORRHÉIQUE

AU COMPTOIR : « J’ai des plaques rouges sur le cuir chevelu »

« Mon cuir chevelu est irrité, rouge avec des squames qui ont tendance à gagner les sourcils. Pourtant, je savonne matin et soir mon visage. »

Votre réponse

« Justement, attention aux savons et nettoyants trop agressifs ! C’est un cas typique et fréquent de dermatite séborrhéique qui nécessite des soins adaptés. Voici un shampooing kératorégulateur pour assainir, éliminer les plaques et calmer les démangeaisons. Ce masque à appliquer pendant 15 à 20 minutes deux fois par semaine renforce son action. »

Les questions à poser

-#gt; Votre cuir chevelu vous démange-t-il ?

-#gt; Quels produits utilisez-vous ?

-#gt; Squames et rougeurs sont-elles présentes également sur les sourcils, les ailes du nez, sur le torse ?

-#gt; Etes vous fatigué ou stressé ?

-#gt; Est-ce la première fois ?

Les levures

Le cuir chevelu héberge six espèces de levures du type Malassezia. Deux d’entre elles, Malassezia furfur et Malassezia globosa, prolifèrent au niveau des zones séborrhéiques du cuir chevelu et peuvent coloniser le visage (ailes du nez, sourcils, sillons glabellaires) et la partie médiane du tronc (thorax, zone intermammaire).

Non contagieuse, évoluant par poussées, la dermatite séborrhéique touche 2 à 5 % de la population adulte, en particulier les hommes. Son évolution capricieuse est souvent rythmée par le stress. D’autres facteurs ont une importance plus limitée : hormonaux, nutritionnels, immunitaires, maladie de Parkinson.

L’identifier

Des plaques rouges surmontées de petites squames d’aspect gras caractérisent la dermatite séborrhéique.

L’inflammation du cuir chevelu déborde sur le front.

Dans les formes sévères, il existe un « engainement » du cheveu. Les squames deviennent des « squames-croûtes », de taille plus importante, de couleur gris jaunâtre, adhérant au cuir chevelu, avec parfois une odeur rance.

Au stade symptomatique, les patients se plaignent d’un prurit très gênant.

Quelle conduite adopter ?

-#gt; Enrayer la prolifération des levures avec des antifongiques : climbazole, miconazole, clotrimazole, ciclopirox olamine…

-#gt; Eliminer squames et croûtes à l’aide d’actifs kératolytiques et kératorégulateurs : acide salicylique, résorcinol, ichtyol, glycolate de guanidine…

-#gt; Apaiser la démangeaison et l’inflammation : crotamiton, Mélaleucol, cade…

Quels soins conseiller ?

– Le shampooing

-#gt; Un shampooing kératoréducteur 2 à 3 fois par semaine pendant 4 semaines. Respecter un temps de pose d’au moins trois minutes.

-#gt; Un shampooing doux formulé pour cuirs chevelus irrités entre deux utilisations.

– Les soins capillaires

-#gt; Un masque-crème traitant à appliquer deux fois par semaine pendant un mois, à l’aide d’une canule. Selon l’intensité des plaques, laisser poser de 15 à 20 minutes, jusqu’à 1 heure.

-#gt; Une lotion apaisante et assainissante que l’on masse quotidiennement sur le cuir chevelu sec ou mouillé.

Les conseils

-#gt; L’application du shampooing peut être étendue au visage et au corps, en rinçant abondamment et en évitant tout contact avec les yeux.

-#gt; Sécher les cheveux de préférence avec une serviette.

POUR APPROFONDIR : Les états pathologiques squameux du cuir chevelu

Le psoriasis

Cette maladie chronique, non contagieuse, évolue par poussée et est accentuée par le stress. Les plaques rouges sont de taille variable, rondes ou ovales, recouvertes de squames plus sèches, plus épaisses et brillantes que celles d’une dermatite séborrhéique. Les lésions peuvent s’étendre aux coudes et aux genoux.

La dermatite atopique de la tête et du cou

Elle touche de préférence les femmes jeunes. Les lésions d’eczéma sont associées à une sécheresse cutanée et se manifestent sous forme de fines squames au niveau du cuir chevelu.

Les teignes

Cette affection contagieuse due à un champignon de la famille des dermatophytes atteint souvent les enfants. Elle se traduit par une chute de cheveux localisée (plaques chauves ou couvertes de cheveux abîmés plus ou moins courts) associée à des squames grisâtres.

EN PRATIQUE : LA CHUTE DES CHEVEUX

AU COMPTOIR : « Mes tempes se dégarnissent »

« Ces derniers mois, des zones clairsemées sont apparues sur mes tempes et le haut de mon crâne. Je ressemble de plus en plus à mon père. »

Votre réponse

« Votre chute de cheveux est sûrement héréditaire et hormonale. Agissez énergiquement. Appliquez en massage ces ampoules deux fois par semaine pendant deux mois, raie par raie. Employez-les après avoir utilisé ce shampooing antichute séborégulateur enrichi en actifs fortifiants. »

Les questions à poser

– Prenez-vous actuellement des médicaments ?

– Depuis combien de temps perdez-vous des cheveux ?

– En quelle quantité ?

– L’un de vos parents perd-t-il ses cheveux ?

– Est-ce une gêne esthétique importante pour vous ?

– Avez-vous dernièrement subi un choc psychologique, physique ou chimique ?

– Avez-vous récemment eu une prise de sang pour vérifier votre taux de fer ?

– Vos cheveux sont-ils gras ?

Quand parle-t-on d’alopécie ?

Un cheveu se renouvelle 20 à 25 fois au cours d’une vie.

La phase anagène concerne 85 % de la chevelure. C’est la période de croissance. Elle dure 3 à 5 ans chez l’homme et 4 à 8 ans chez la femme.

La phase catagène (1 % de la chevelure), qui dure 3 semaines, marque l’arrêt de la pousse.

La phase télogène (14 % de la chevelure), ou phase de chute, s’étale sur 3 mois. Le cheveu mort est expulsé par un autre en phase anagène. Chaque jour les cheveux poussent de 0,3 à 0,5 mm et plus d’une cinquantaine d’entre eux disparaissent.

Le capital capillaire est menacé dès que la chute diffuse ou localisée dépasse 100 cheveux par jour.

L’alopécie se caractérise par :

– une augmentation du nombre de cheveux en phase télogène ;

– une diminution du diamètre pilaire (cheveux fins ou très fins) ;

– l’allongement de la période entre la chute d’un cheveu et la pousse du suivant.

Différences entre hommes et femmes

Chez l’homme, la chute de cheveux est souvent progressive, localisée (front, tempes, haut du crâne), d’origine génétique et hormonale. C’est l’alopécie androgénogénétique. Sous l’influence des androgènes, la phase de croissance du cheveu est écourtée. Les cheveux repoussent plus fins jusqu’à aboutir à un duvet.

Chez la femme, la chute est souvent réversible, réactionnelle ou saisonnière et diffuse. La chute peut être précoce (dans les 10 à 20 jours qui suivent) ou retardée (deux à trois mois après). Elle se distingue par son intensité et sa brutalité.

La repousse intervient généralement en 3-4 mois. En cause :

– un déséquilibre hormonal : contraception mal adaptée, accouchement, ménopause ;

– un traumatisme psychique : dépression, stress ;

– une maladie infectieuse : typhoïde, grippe, rougeole ;

– un problème nutritionnel : amaigrissement rapide, alimentation carencée en vitamines et oligoéléments ;

– la prise de médicaments ;

– une affection endocrinienne (hyper- ou hypothyroïdie…) ;

– une anesthésie générale ;

– des agressions mécaniques.

Quand consulter ?

Les alopécies localisées dues à une maladie généralisée, à une dermatose (lupus, lichen plan, pelade, teigne), à un traumatisme (friction, brûlure, traction) ou à une cause psychologique relèvent d’une consultation. Il en est de même pour les alopécies diffuses non androgénogénétiques d’origine médicamenteuse, infectieuse, liées à une pathologie congénitale cutanée ou pilaire, à une carence en fer, zinc ou folates.

La conduite à tenir

– Rassurer le patient.

-#gt; Favoriser l’apport nutritionnel du bulbe pileux en stimulant la microcirculation : vitamine PP, quinquina, Ginkgo biloba, Ruscus

– Stimuler la prolifération des cellules de la papille dermique à l’origine de la formation et de l’ancrage du néocheveu : extrait de pin, Aminexil, vitamines B5, B6, B8, RTH16, Phytoaxil, glycoprotéines de Solanum

– Régulariser les cycles pilaires en inhibant la 5-alpharéductase pour allonger la durée de vie du cheveu : acide bêtaglycyrrhétinique, Curbicia, sabal.

– Assainir le cuir chevelu à l’aide d’extraits de romarin ou d’eucalyptus, de piroctone olamine, de triclosan.

Les soins

Le shampooing

Un shampooing antichute deux fois par semaine en alternance avec une formule dotée de tensioactifs doux, non agressifs.

Les soins antichute

– Un complexe assainissant, activant la circulation avant shampooing.

– Une lotion antichute après le shampooing, deux ou trois fois par semaine, sur cheveux secs ou mouillés, une dose raie par raie du front vers la nuque. Rincer ou non selon les produits.

Les conseils complémentaires

– Appliquer les soins pendant au moins trois mois.

– Insister sur les bienfaits de l’« automassage » par pressions successives légères. Il favorise la pénétration des actifs et améliore la vascularisation des tissus.

– La chute peut s’accentuer en début de traitement.

– Eliminer les traumatismes répétés : colorations, décolorations, brushings, permanentes, coiffures serrées.

– Eviter l’eau trop chaude.

– Veiller à une alimentation équilibrée et proposer une cure par voie orale d’acides aminés (cystéine, méthionine…), d’acides gras essentiels, d’oligoéléments (Cu, Zn, Si et Fe), de vitamines A, C, E et du groupe B.

POUR APPROFONDIR : L’alopécie androgénogénétique

Elle représente 90 % des chutes de cheveux et concerne un homme sur trois avant 50 ans et une femme sur trois après 50 ans au moment de la ménopause. Elle résulte :

-#gt; d’une prédisposition familiale ;

-#gt; d’une stimulation androgénique excessive des follicules pileux : la testostérone est active au niveau du follicule pileux lorsqu’elle est transformée en dihydrotestostérone (ou DHT) par la 5-alpharéductase.

L’hyperactivité de cette enzyme provoque une accélération du cycle pilaire et un raccourcissement important de la phase anagène. S’ajoutent une hypersensibilité des récepteurs à la DHT et une production accrue de sébum ;

-#gt; d’un facteur de croissance vasculaire, le VEGF sécrété par la papille dermique folliculaire. La baisse de sa concentration diminue l’« irrigation » du bulbe et limite la croissance pilaire ;

-#gt; d’un facteur tissulaire provoquant une fibrose qui ralentit les échanges entre les capillaires sanguins et les cellules du bulbe.

– Chez l’homme, l’alopécie se localise au niveau des golfes frontotemporaux, puis au sommet de la tête au niveau de la tonsure. Elle peut être définitive.

– Chez la femme, elle apparaît sur le sommet du crâne et les zones temporales et aboutit rarement à une calvitie totale. Elle peut s’accompagner de signes d’hyperandrogénie (acné, hyperpilosité, troubles menstruels…).

COMMUNIQUEZ ! RÉSOUDRE LES PROBLÈMES DE CHEVEUX

DES IDÉES DE VITRINES

Profitez de la proximité de Halloween pour communiquer sur un thème de saison, les cheveux. Balais, chapeaux de sorcière et perruques multicolores concourent à rappeler que les cheveux secs ne sont pas une fatalité. Exposez les différentes solutions pour y remédier.

Les fournitures

– Une sorcière sur son balai

– Un tissu satiné coloré

– Une bombe à paillettes

– Une bombe à toile d’araignée

– Un balai de paille

– Un chapeau de sorcière

– Une citrouille, un potiron et autres coloquintes

– Une ou plusieurs perruques de couleur

– Un chaudron ou une bassine en cuivre ou un mortier grand format (avec pilon)

– Des bûches de bois, brindilles, branches et feuilles mortes

– Papier Canson de couleur

– Un rouleau en carton de papier cadeau ou baguette en bois

– Du papier journal

Les slogans

– « Du balai, les problèmes de cheveux ! »

– « Coup de balai sur les prix des soins anti-cheveux secs ! »

– « Chapeau bas, l’efficacité des soins pour cheveux secs ! »

DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Jouer la carte de la synergie

Dans votre linéaire, associez sur un même niveau l’ensemble des produits qui concourent à un même traitement. Ainsi, pour la chute des cheveux, les coffrets d’ampoules antichute, les shampooings et les capsules de compléments nutritionnels seront rangés ensemble.

Le but : faciliter la démarche de ventes associées. Ainsi, vous déclinez une présentation symétrique étage par étage (chute de cheveux, cheveux secs, cheveux gras, pellicules) sur le même principe : soin, shampooing, complément alimentaire. Il est inutile de vouloir placer à tout prix toutes vos références dans le linéaire de vente.

Privilégiez deux à trois références par famille et intitulez votre linéaire « Le choix de votre pharmacien pour vos cheveux ».

Vous pouvez aussi utiliser des étiquettes de prix personnalisées pour mettre en avant les atouts des produits présentés ou pour inscrire en dessous du nom, de la contenance et du prix, la mention suivante : « A associer à ce complément alimentaire… ».

LES MOTS POUR CONVAINCRE : La bonne définition au bon moment

L’aspect physique est primordial dans la vie sociale et professionnelle. La chevelure revêt donc une importance cruciale pour un grand nombre de personnes. Dans un contexte de rapports humains fondé sur la séduction immédiate, des cheveux trop secs, trop gras ou des états pelliculaires nuisent. La chute des cheveux est pour certains une catastrophe : annonce du vieillissement ou tout du moins perte de la jeunesse, ce qui est souvent difficile à accepter. Même si la cause de l’alopécie est rarement grave, il ne faut jamais prendre la plainte à la légère.

Le mot juste dans l’échange avec le client

C’est au professionnel de s’adapter au patient qui est en face de lui, pas le contraire. Bannissez les termes techniques que vous croyez – à tort – connus de tous. La signification et la compréhension des mots varient en fonction de nombreux paramètres comme l’éducation, l’âge, le milieu social ou le vécu de chacun. Les mots sont chargés d’émotions et d’histoires. Si vous ne définissez pas correctement les termes que vous utilisez avec vos clients, vous risquez d’aboutir à une incompréhension. Rassurez ceux qui retrouvent sur leur oreiller, leur brosse à cheveux ou dans le lavabo « presque autant de cheveux que sur le fauteuil du coiffeur quand il les coupe ». Expliquez-leur que les cheveux obéissent à un cycle. « Vos cheveux ont une vie, ils naissent, grandissent puis meurent, ce qui ne les empêche pas de repousser sur une même racine. Il existe en revanche des solutions pour améliorer ce renouvellement… »

S’accorder sur une définition

Vous pouvez le faire dès l’interrogatoire, par exemple lorsque votre client vous confie au détour d’une de vos questions : « Je perds mes cheveux depuis deux semaines, ça ne m’était jamais arrivé avant.

Avez-vous constaté un éclaircissement de votre chevelure, c’est-à-dire que vous avez moins de cheveux ?

Non.

– Je comprends. Les cheveux que vous perdez sont morts, mais ils ont déjà été remplacés. Voici ce que je vous conseille pour favoriser leur renouvellement… »

Dans ce cas, l’emploi du « c’est-à-dire » vous permet de définir ce que vous entendez par chevelure et son éclaircissement.

Pourquoi définir des termes alors que l’on peut utiliser directement leur définition ? Parce qu’une fois défini, vous pouvez réutiliser le terme ou le concept en question devenu commun pour votre interlocuteur. Soit, dans le cas de cheveux gras :

– « Vous souffrez d’un excès de sébum, vous savez, c’est ce qui graisse le cheveu…

Oui, c’est ça. »

Avec la formule du « Vous savez », vous avez défini un « concept ». Vous pouvez poursuivre tranquillement la conversation.

« Ce sébum en excès donne un aspect désagréable à vos cheveux, je vous conseille… »

Les échappatoires inconscients

Les « on » sont souvent des « béquilles », lorsque l’on a peur de trop s’engager : « On m’a dit que », « On sait que… »… Les « nous » à la place du « je » risquent d’être décodés par votre interlocuteur comme un manque de simplicité et peuvent vous faire apparaître doctoral et donneur de leçons : « Nous savons que… »… Remplacez donc le « on » par « l’équipe de l’officine », « nos clients »… ; et les « nous » par « je », « les recherches », « les résultats »…

Favoriser la vente d’un produit de soin

Plus encore pour les hommes, le shampooing est la seule réponse pour les clients à leur problème de cheveux. Lorsqu’ils pensent cheveux, ils ne pensent pas du tout cuir chevelu. Les sensibiliser à ce concept est un préliminaire obligatoire si l’on souhaite leur montrer qu’un traitement plus complet est nécessaire : « Vos cheveux seront sains s’ils poussent sur un cuir chevelu sain. »

Une fois cette notion admise, il est essentiel de montrer que le traitement du cuir chevelu et du cheveu obéit à une stratégie en deux temps : d’abord assainir le cuir chevelu avec un soin et utiliser un shampooing approprié pour un traitement bihebdomadaire. Les résultats seront non seulement plus efficaces mais aussi plus rapides. Lors de l’argumentaire, individualisez bien le rôle de chaque produit : « Le produit de soin vous permet… et le shampooing vous permet… » Ainsi, vous démontrez qu’ils sont tous les deux nécessaires. En revanche, évitez d’employer le terme « complémentaire », comme « ce masque est un complément de… », vous en diminueriez d’autant son rôle.

DOCUMENTEZ-VOUS

LIVRES

Cheveu, parle-moi de moi

Michel Odoul, Rémi Portrait, éditions Albin Michel

Ce livre nous apprend que le cheveu réagit à tout ce qui nous touche profondément. Pourquoi coupe-t-on les cheveux longs ? A quoi attribuer la décision de changer brutalement de couleur ? Quels traitements faisons-nous subir à nos cheveux ? Quelle en est la symbolique ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage apporte un éclairage et des réponses simples.

La Dermatite séborrhéique

Coordination du Pr Philippe Berbis, éd. Privat

Rédigé par quatre dermatologues, ce titre de la collection « Les Références santé » évoque l’étiopathogénie de la dermatite séborrhéique, ses aspects cliniques chez le nourrisson et l’adulte ainsi que les traitements appropriés : imidazolés, dermocorticoïdes… L’ouvrage est agrémenté de nombreuses photographies pour illustrer cet état bénin mais récidivant, sans guérison définitive connue.

Shampooing traitant

Le temps, la régularité et la fréquence d’application sont essentiels pour la réussite d’un traitement.

Voici les chiffres clés pour une utilisation à succès :

-#gt; 2 fois par semaine.

-#gt; 3 à 5 minutes de pose. Masser sans frotter. Rincer puis réitérer l’opération.

-#gt; Pendant 6 semaines.

-#gt; En alternance avec un shampooing doux utilisable tous les jours.

Croûtes de lait : une « poussée sébacée néonatale ».

Après la naissance, sous l’influence des hormones maternelles, les glandes sébacées du bébé sont actives pendant deux à trois mois. Cela provoque une hyperséborrhée qui se traduit au niveau du cuir chevelu par l’apparition de croûtes de lait. On parle de « poussée sébacée néonatale ».

Par la suite, l’activité des glandes sébacées du bébé diminue progressivement pour s’arrêter presque totalement à l’âge de six mois. Elle reprendra sous l’influence des hormones sexuelles à la puberté.

Marche à suivre pour les faire disparaître

-#gt; Enduire les croûtes d’une émulsion émolliente et kératorégulatrice : Kélual Ducray, Klorane crème nutritive, Mustela crème Hydrabébé, Avène Trixera, Uriage émolliente, Bioderma…

-#gt; Laisser agir le temps préconisé (20 minutes en général). Les croûtes de lait gonflent et se dispersent.

-#gt; Procéder ensuite au shampooing doux quotidien.

Les cheveux crépus

Les glandes sébacées des cheveux crépus sont plus petites. Le sébum se répand donc peu sur le cuir chevelu et la tige capillaire. De plus, la structure elliptique de la fibre capillaire (frisure) gêne la migration des éléments nutritifs. Résultat : le cheveu crépu, apparemment plus résistant, se révèle très fragile, cassant, à tendance sèche à très sèche.

De l’attaque à l’entretien

-#gt; En traitement d’attaque, conseiller un shampooing traitant à raison de deux applications successives, deux à trois fois par semaine pendant six semaines. Respecter un temps de pose de trois minutes.

-#gt; En traitement d’entretien, proposer un shampooing traitant à raison de deux applications successives, une seule fois par semaine, en alternance avec un shampooing doux.

Le minoxidil

Le minoxidil à 2 % est indiqué dans l’alopécie androgénogénétique modérée de l’homme ou de la femme. Il ne doit pas être conseillé lors d’une chute aiguë. L’arrêt de la chute s’observe au bout du troisième mois, avec repousse au bout de cinq à six mois. A surveiller : les irritations locales voire les réactions allergiques. Déconseillé en cas de grossesse, le minoxidil est à éviter lors de l’allaitement.

Les médicaments responsables

Certaines molécules provoquent une alopécie iatrogène : antimitotiques et chimiothérapies anticancéreuses, anticoagulants, antipaludéens de synthèse, antiépileptiques, antipsychotiques, potassium (surdosage), salicylés, vitamine A en cure.