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6e année officine : appel au gouvernement pour qu’il tienne ses promesses
La réforme de la 6e année officine, qui doit s’adapter aux nouvelles missions des pharmaciens, ne verra encore pas le jour cette année. Un retard qui « met en danger l’avenir de la profession » pour les étudiants en pharmacie, soutenus par leurs doyens, les syndicats et les groupements.
La réforme du troisième cycle des études de pharmacie, qui doit notamment rapprocher la 6e année officine des conditions d’exercices du terrain et des nouvelles missions, est « en péril », alerte l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), dans un communiqué signé en commun avec la Conférence des doyens des facultés de pharmacie, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), l’Union des groupements de pharmacies d’officine (UDGPO), Fédergy – la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies et le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) ce 4 mai. Initiée il y a 7 ans – un délai plus long que le temps de formation pour un pharmacien d’officine –, la réforme est aujourd’hui « au point mort », ajoute l’Anepf, pour qui le gouvernement n’a pas tenu ses promesses.
Un nouveau statut pour l’étudiant
La réforme se base sur la création d’un diplôme de pharmacien spécialisé – DES Officine – qui veut une approche par compétences et non plus par la connaissance, et reposera davantage sur la pratique que sur la théorie. Le stage (actuellement de 6 mois) passerait à 9 mois et devrait se dérouler tout au long de l’année, avec des enseignements à temps plein en début d’année. Il est également prévu d’intégrer des séminaires à l’université avec enseignements, des mises en situation, des retours d’expériences, tous les mois pendant le stage.
La réforme implique en retour un changement du statut de l’étudiant. Après de nombreuses discussions sur les différents statuts possibles (interne, apprenti…), les étudiants et les ministères de la Santé et de la Recherche et de l’Enseignement supérieur avaient trouvé un compromis : aujourd’hui stagiaire rémunéré 550 € par mois, l’étudiant bénéficierait du statut de résident avec une rémunération portée à 1 200 € par mois, partagée entre le maître de stage et l’Etat, avec en plus l’obtention d’indemnités de transport et d’hébergement.
« Fin mars, les conseillers ministériels nous expliquent qu’il n’y aura aucun statut rédigé pour les étudiants en 6e année, aussi bien du côté interne que du côté résident, ce qui signe un nouveau manque de considération pour les étudiants et la pharmacie », explique l’Anepf pour qui c’est un « retour à la case départ. »
De l’urgence de la réforme
En plus du besoin de moderniser les études de pharmacie, « dans un climat de désaffection de la filière, il est plus que nécessaire de revoir le statut étudiant », lance l’Anepf. L’urgence est économique. « La faible rémunération actuelle de l’étudiant en 6e année officine (≈ 550€/mois) couplée à la hausse des prix des besoins vitaux (logement, nourriture…) ne permettent plus de vivre sereinement cette dernière année », alerte encore l’Anepf. Voilà qui ne va pas attirer les étudiants vers la pharmacie, qui souffre déjà d’un manque d’attractivité avec près d’un tiers des places en 2e année non pourvues…
Les étudiants demandent ainsi à rencontrer « au plus vite » les conseillers du président de la République et l’ensemble des acteurs et conseillers ministériels en charge de la réforme, afin qu’ils prennent des engagements concrets. Et qu’ils les respectent.
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