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- Les complémentaires santé se rebiffent
La signature d’un accord conventionnel tripartite (UNCAM, UNOCAM et syndicats de pharmaciens) est-elle aujourd’hui compromise ? Les dernières propositions de l’Assurance maladie présentées le 10 octobre divisent non seulement les syndicats mais mécontentent aussi l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM). L’organisation a en effet brillé par son absence lors de la réunion du 13 novembre. Dans un courrier adressé au directeur général de l’UNCAM, Fabrice Henry, président de l’UNOCAM, évoque les raisons de ce boycott. « Les honoraires de dispensation doivent donner du sens aux missions du pharmacien et permettre de déconnecter au maximum sa rémunération de la dispensation du médicament », écrit-il. De plus, ces honoraires « financés par l’affectation d’une partie de la marge officinale ne doivent pas provoquer une augmentation du reste à charge des patients et le transfert de charges de l’assurance maladie obligatoire vers l’assurance maladie complémentaire ».
Les propositions de l’UNCAM jugées inacceptables
Pour ces motifs, « les scénarios présentés par l’UNCAM et en particulier ceux exposés le 10 octobre » sont « inacceptables ». Le coût serait seul supporté par l’assurance maladie complémentaire. En outre, « le financement demandé serait totalement invisible car simplement issu d’une modification technique des différents paramètres de calcul de la marge officinale ». Cette attitude risque-t-elle de retarder la signature d’un avenant conventionnel ? La réponse est non. « Si l’avenant est équilibré », confirme Philippe Gaertner, président de la FSPF, rien n’empêche l’Assurance maladie de conclure un protocole d’accord avec les syndicats sans l’UNOCAM. Dernier exemple en date : l’accord sur les dépassements d’honoraires signé en octobre 2012 entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux.
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