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Les citoyens veulent une médecine cartographiée

Publié le 8 novembre 2008
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Mieux s’orienter dans le système de soins : pourquoi ? comment ? » La Conférence de citoyens mise en place par GSK depuis quatre ans était appelée cette année à plancher sur ce thème. Une vingtaine de personnes ont ainsi été appelées à faire des préconisations en la matière, avec une nouveauté cette année : la validation de leurs propositions par un millier de personnes, via un sondage*.

Parmi les préconisations, relevons la mise en place d’« une carte médicale, à l’instar de ce qui existe pour les pharmacies », approuvée à 84 % par les Français. Par ailleurs, 74 % des sondés se prononcent pour la nécessité de limiter l’installation des médecins dans les zones surmédicalisées. Quant à la délégation de tâches, elle est proposée vers « d’autres acteurs comme les infirmiers » (idée approuvée à 73 %). La création d’un nouveau métier (« assistant médical ou auxiliaire de santé ») est même proposée entre le médecin et l’infirmier.

Des maisons de santé avec des pharmaciens

Enfin, les « citoyens » de GSK proposent la multiplication de réseaux de santé pour démarrer une véritable coordination des soins, qui apparaît « inexistante », selon eux – « car aujourd’hui chacun fait sa tambouille dans son coin » -, ainsi que de maisons de santé qui incluraient généralistes, infirmières, auxiliaires de santé, kinésithérapeutes, psychologues, laboratoires d’analyses et… pharmaciens.

Quant aux contraintes qui pèsent sur le système, cette Conférence des citoyens a cité principalement le déficit de l’assurance maladie, le corporatisme des différents acteurs (pour 24 %) et, on l’a vu, la mauvaise répartition des professionnels. Le vieillissement de la population, le poids croissant des ALD et le problème de fiabilité de la masse d’information circulant sur la santé sont aussi mis en exergue.

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A propos d’information, ces « citoyens » verraient d’un bon oeil une communication sur « les compétences et conditions d’exercice des professionnels » (diplômes, formation continue suivie, spécialisations, tarifs…).

Des préconisations qui semblent avoir beaucoup intéressé les politiques et spécialistes présents à la présentation de ces travaux, le socialiste Claude Evin appelant même, aux côtés de l’UMP Yves Bur, à des décisions rapides dépassant les clivages politiques, car « on va vers le gouffre ».

* L’ensemble des préconisations et des résultats du sondage IFOP-GSK (par tranches d’âge, catégories socioprofessionnelles, régions, appartenance politique…) est disponible sur http://www.gsk.fr.