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L’île de Groix craint pour ses professionnels de santé

Publié le 30 novembre 2013
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Le départ impromptu du couple de généralistes un mois seulement après leur installation sur l’île de Groix fait repartir à zéro le projet de soins que l’ensemble des professionnels de santé s’efforce d’élaborer depuis plus d’un an. Les deux médecins, détenteurs d’un DU d’échographie, ont été découragés par l’ARS de Bretagne qui met en doute les capacités de l’île (2 ? 300 habitants en hiver) à rentabiliser un tel équipement et insiste sur le manque de maturation de cette installation et sur la nécessaire durée de réflexion d’un projet de soins.

Il y a pourtant urgence car Groix, qui a déjà vu partir la praticienne de l’EHPAD en début d’année, sera dépourvue d’un autre médecin en mars prochain pour cause de retraite. Ne resteront que deux médecins, dont un âgé de plus de 60 ans, et le maire. « Notre île, où vivent 800 personnes âgées, a capacité à recevoir trois médecins. La seule alternative pour les habitants est une consultation à Lorient, située à quarante-cinq minutes de bateau ! », décrit François Marguet, pharmacien, d’autant plus inquiet que 90 % des ordonnances proviennent actuellement des prescripteurs de l’île et qu’il s’apprête à construire une nouvelle officine pour être aux normes 2015 d’accessibilité aux personnes handicapées. Le projet de soins évoquait même la construction d’une maison médicale à proximité qui aurait pu accueillir les infirmiers et d’autres soignants.

Le Dr Dominique Dépinoy, directeur associé du cabinet Acsantis mandaté par l’ARS, regrette : « Nous étions parvenus grâce à ce projet commun à mobiliser tous les acteurs de santé de l’île et avions abouti à une réflexion cohérente sur un projet de santé. » |? Marie Luginsland

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