- Accueil ›
- Business ›
- RH et management ›
- Recrutement ›
- Des pharmaciens qui aiment le contact
Des pharmaciens qui aiment le contact
Racheté par Bausch #amp; Lomb, géant de la contactologie, Chauvin a désormais les moyens financiers qui lui manquaient. Investi dans les médicaments de prescription et les produits conseil, le laboratoire mise sur les pharmaciens.
C’était il y a trois ans : Bausch #amp; Lomb rachetait le laboratoire français Chauvin, devenu depuis Chauvin Bausch #amp; Lomb. Deux marchés se sont retrouvés sous la bannière du géant américain : celui de la contactologie et de la chirurgie avec Bausch #amp; Lomb, celui de l’ophtalmologie à dominante pharmaceutique (médicaments de prescription et produits conseil à l’officine) avec Chauvin. « Bausch #amp; Lomb est le numéro deux mondial sur le marché des lentilles et le premier en chirurgie sur certains produits. Le rachat de Chauvin a permis d’injecter plus de moyens financiers dans la recherche et le développement », résume Catherine Even, responsable gestion de l’emploi chez Chauvin Bausch #amp; Lomb.
Cinquante pharmaciens employés.
S’il ne fait pas partie des « big pharmas », Chauvin sait occuper le terrain. En créant une division « Conseil en officine », le laboratoire a fait le pari de la proximité avec ses clients officinaux. « L’ophtalmologie requiert une compétence particulière et les pharmaciens se sentent souvent en manque d’informations face aux patients. Nous les aidons à être plus performants dans le conseil officinal, en nous appuyant sur une force de vente en grande partie constituée de pharmaciens », explique Catherine Even.
Vincent Dumas a intégré la division « Conseil » en 1991, année où le laboratoire a recruté ses premiers pharmaciens-conseils pour présenter et vendre l’ensemble des produits de la gamme. « Je venais d’obtenir mon diplôme. Le poste correspondait bien à mon goût du contact et du commerce. »
Vincent est passé depuis directeur régional et anime une équipe de dix personnes. Un rôle qui englobe le management et la communication/vente. « Il s’agit de bien positionner notre portefeuille de produits auprès des clients, former l’équipe officinale sur les produits et pathologies associées. A mon équipe, je transmets mes connaissances techniques et celles du terrain tout en y associant le plaisir de la vente. »
Environ cinquante pharmaciens sont employés chez Chauvin Bausch #amp; Lomb. Si le secteur commercial en compte une trentaine, d’autres services les accueillent comme le marketing, les affaires réglementaires, la recherche et développement, l’assurance qualité ou encore le contrôle qualité à l’usine. « Nous avons des contraintes réglementaires quant à leur présence mais, au-delà de cette obligation, ce sont leurs compétences et leur formation de haut niveau qui sont recherchées », souligne Catherine Even.
Comme souvent, la double compétence est de mise : diplôme de pharmacien et spécialisation supplémentaire. Certains services (commercial, affaires réglementaires) sont ouverts aux jeunes diplômés. « En marketing, nous privilégions les premières expériences en tant que chef de produit ou avec quelques années passées sur le terrain, précise Catherine Even. Côté assurance qualité, les postes que nous offrons étant à responsabilités, un minimum de cinq ans d’expérience est requis. La connaissance de l’ophtalmologie n’est pas forcément recherchée. Nous recrutons avant tout des personnes attirées par ce domaine et désirant s’investir totalement. »
De vraies missions pour les stagiaires.
Pour ses recrutements, Chauvin Bausch #amp; Lomb utilise les canaux traditionnels des offres d’emploi. Et puise dans son vivier de candidatures spontanées. Le laboratoire emploie en outre une dizaine de stagiaires chaque année. C’est le service marketing qui en est le plus gros « consommateur ». Chauvin s’est engagé à donner à ses stagiaires de vraies missions : études de marché, marketing opérationnel, parties de dossier à gérer en affaires réglementaires etc. Le but : les rendre le plus opérationnel possible à la fin du stage. Un stage qui peut déboucher sur un CDD ou même un CDI si un poste se libère. Ce fut le cas pour Christine Sers, rentrée en 1994 aux affaires réglementaires après un stage en production. « Je monte les dossiers d’enregistrement des nouveaux médicaments, réactualise les anciens dossiers. Ce travail implique une étroite collaboration avec les différents services afin de recueillir la documentation nécessaire. » A son actif également : la centralisation de toutes les informations concernant le packaging (étui, notice, étiquette, graphisme…) avant la constitution de la maquette. « Chez nous, les pharmaciens bénéficient des avantages qu’offre une petite structure : travail moins cloisonné, beaucoup d’initiatives et d’autonomie », signale la responsable de la gestion de l’emploi.
L’évolution au sein du laboratoire ? Elle se traduit par l’attribution de nouvelles responsabilités ou par une mobilité entre les différents services : management d’une équipe, marketing ou formation pour un commercial, coordination européenne ou chef de projet pour un responsable assurance qualité ou affaires réglementaires. Même si l’international recrute peu de pharmaciens, des passerelles sont possibles d’un poste en France à un poste dans l’une des filiales. Indispensables : la maîtrise parfaite de l’anglais et la mobilité géographique.
Bausch #amp; Lomb en chiffres
– CA contactologie et chirurgie dans le monde : 2 milliards de dollars ; en France : 67,5 millions d’euros ; CA pharmacie France : 61 millions d’euros ; 12 000 salariés dans le monde (recrutement de pharmaciens essentiellement dans les laboratoires d’ophtalmologie médicale, en France et en Allemagne).
– Chauvin Bausch #amp; Lomb France : cinq sites à Montpellier (marketing, affaires réglementaires, assurance qualité, recherche et développement), Aubenas et Toulouse (production), Lyon et Paris (commerce à l’export).
600 salariés dont 49 pharmaciens (30 commerciaux, 3 en marketing, 7 en affaires réglementaires, 7 en assurance et contrôle qualité, 2 en recherche et développement).
– Salaires débutants
– Commerciaux : 30 kEuro(s) + un potentiel de prime de 5 kEuro(s) (1re année).
– Marketing : 30-34 kEuro(s).
– Assurance qualité : à partir de 30 kEuro(s).
– Affaires réglementaires : 32-34 kEuro(s).
– Recrutements
– Un adjoint pour le responsable assurance qualité à Montpellier.
– Un adjoint pour le responsable toxicologie.
– Cinq à six commerciaux sur toute la France.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- Prophylaxie pré-exposition au VIH : dis, quand reviendra-t-elle ?
- Indus, rémunération des interventions pharmaceutiques, fraudes… L’intérêt insoupçonné de l’ordonnance numérique
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre

