Comment se passe un test d’effort ?

Un test d’effort est recommandé en cas de suspicion de trouble cardio-vasculaire, ou pour évaluer l’activité cardiaque par exemple après une réadaptation ou en cas de sport intensif. Il s’agit d’accroître l’activité cardiaque de façon intense et brève par un effort réalisé sur bicyclette ou sur tapis roulant. L’activité cardiaque et la tension sont suivies en continu et les gaz expirés peuvent être analysés dans certains cas. L’objectif est de détecter des anomalies cardiaques ou tensionnelles.

Aucune préparation n’est nécessaire. Le jour J, le médecin fixe des électrodes pour l’électrocardiogramme sur le thorax et le dos du patient. Il peut éventuellement demander au patient de se raser pour améliorer la qualité des enregistrements. Il pose également un tensiomètre ainsi qu’un masque facial ou un embout buccal avec pince-nez en cas de mesure des gaz expirés. Il demande ensuite au patient différents exercices, par exemple pédaler ou courir par paliers de 2 à 3 minutes avec une charge croissante (augmentation de la résistance du vélo ou de la vitesse du tapis roulant). Les paramètres sont étudiés au repos, pendant l’effort, au maximum de l’effort, et durant la phase de récupération qui doit être progressive pour éviter un malaise vagal. Il est important que le patient fournisse ses capacités maximales pour optimiser l’intérêt du test. La durée d’effort est en général de 10 à 20 minutes, suivie d’une phase de récupération de 5 à 10 minutes. Chez les patients coronariens, une douleur transitoire dans la poitrine n’est pas rare et doit être signalée. Les complications sont rarissimes (malaise, infarctus, etc), néanmoins la salle de test est équipée de matériel de réanimation.

Aude Rambaud