Carrière Réservé aux abonnés

Une carte professionnelle pour favoriser mobilité, reconnaissance et sécurité

Publié le 19 octobre 2013
Par Marie Luginsland
Mettre en favori

Le dernier verrou du marché du travail européen vient de sauter. Le Parlement européen a adopté la semaine dernière une directive sur la création d’une carte professionnelle européenne électronique. Ce texte contribuera sans doute à intensifier la mobilité au sein de la profession alors que seules sept pharmaciens ont franchi les frontières de l’Hexagone en 2012 (contre 163 en 2009) pour s’installer dans un pays de l’Union européenne (UE). Contenant des informations sur les diplômes, l’expérience professionnelle et les qualifications, cette carte doit accélérer les procédures de reconnaissance.

Un système d’alerte sur toute l’UE

Le texte prévoit aussi une base de données des 800 professions réglementées dans l’UE alors que de nombreuses disparités subsistent. Ainsi, la France, avec 120 professions réglementées, se situe dans la moyenne, alors que la Grande-Bretagne en réglemente 200 et que la Suède en codifie uniquement une vingtaine ! « Cette carte constituera un levier pour une Europe en mouvement et innovante car elle garantira une mobilité simple et sûre aux professionnels », promet l’eurodéputée Bernadette Vergnaud, rapporteure de la commission Imco (marché intérieur) à l’origine de la carte professionnelle. D’ailleurs, un système d’alerte sur l’ensemble de l’UE empêchera que des professionnels de santé condamnés dans leur pays ou soumis à des sanctions disciplinaires puissent exercer dans un autre État membre. Il y a quelques mois, un méde­cin néerlandais frappé d’interdiction professionnelle dans son pays était parvenu à se faire embaucher successivement dans trois hôpitaux allemands.

Publicité