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L’allaitement a-t-il vraiment une action contraceptive ?

Publié le 19 octobre 2013
Par Pauline Michel et Yolande Gauthier
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Réponse : L’aménorrhée lactationnelle ne peut être contraceptive que jusqu’à 6 mois après l’accouchement, avec un risque de grossesse inférieur à 2 %. Mais plusieurs conditions doivent être remplies pour cela : l’allaitement doit être exclusif, avec 6 à 10 tétées par 24 heures ; l’intervalle entre les tétées ne doit pas excéder 6 heures la nuit et 4 heures le jour ; la maman ne doit absolument pas avoir de règles. En cas de retour de règles, de diminution de la fréquence ou de la durée des tétées, d’introduction du biberon ou si le nourrisson a plus de 6 mois, la femme doit envisager une autre méthode de contraception. Les méthodes contraceptives dites naturelles (abstinence périodique, auto-observation) sont utilisables seulement après avoir eu des règles à 3 reprises, et à condition que les cycles soient réguliers. Cependant, en raison de leur taux d’échec non négligeable, l’éventualité d’une grossesse non prévue doit être acceptée. Les estroprogestatifs ne sont pas recommandés chez la femme qui allaite dans les 6 mois suivant l’accouchement. Les progestatifs seuls peuvent être utilisés 21 jours après l’accouchement (comme il n’y a pas de reprise de l’ovulation avant le 21e jour après l’accouchement, une contraception n’est pas nécessaire dans cet intervalle) mais il faut attendre 4 semaines pour la pose d’un DIU et 6 semaines pour les diaphragmes, capes cervicales ou spermicides.

Source : HAS, fiche « Contraception chez la femme en post-partum ».

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