Recherche et innovation Réservé aux abonnés

Antibiotiques et antidépresseurs : L’innovation séduit les médecins français

Publié le 13 décembre 2003
Mettre en favori

Les médecins français intègrent très rapidement les nouvelles spécialités dans leurs prescriptions. En 2001, les spécialités de moins de dix ans représentaient en France 38 % du chiffre d’affaires du marché des médicaments remboursables contre seulement 26 % en Allemagne, rapporte une étude du CREDES publiée en novembre 2003 et portant sur deux classes thérapeutiques : les antidépresseurs thymoanaleptiques et les macrolides.

Les chercheurs ont constaté qu’à chaque vague d’action promotionnelle des laboratoires pharmaceutiques correspond un pic du nombre de prescriptions des médecins. « Le parallélisme est exemplaire pour les antibiotiques, il est moins net pour les antidépresseurs », note le CREDES.

Le modèle d’adoption de l’innovation diffère selon la classe thérapeutique. Pour les antibiotiques, cible privilégiée des laboratoires, c’est le médecin généraliste qui est le plus souvent « innovateur ». A l’inverse, les nouveaux antidépresseurs se diffusent plus rapidement chez les psychiatres qui jouent ensuite un rôle de référent pour les généralistes.

Malheureusement, l’enquête ne range pas parmi les éléments déterminants de la diffusion de l’innovation des données variables telles que l’âge, le sexe, le secteur d’activité ou la localisation géographique.

Publicité