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Le spectre des chaînes plane sur les débats
Deauville n’a pas fait exception à la règle. Une table ronde consacrée à l’ouverture du capital montre très clairement que chacun affûte ses arguments… et prépare ses réseaux. Verbatim.
Jean-Louis Méry, président d’Alliance Santé : « En Grande-Bretagne, modèle opposé au nôtre, il y a toujours 7 000 officines indépendantes et 5 000 en chaînes. […] Il ne faut pas être hypocrite. Vu notre positionnement, il est évident que nous n’aurons pas le choix [concernant le rachat d’officines]. »
Claude Castells, président de l’OCP : « Contrairement à la rumeur, ce n’est pas Celesio qui a porté plainte dans les cas allemand et portugais [concernant l’ouverture du capital]. Celesio n’est pas moteur, mais nous sommes acteurs. Ne pas nous préparer serait une erreur, évidemment ! »
Joseph-Philippe Benwaïche, P-DG de Plus Pharmacie : « L’indépendance, elle est financière. Un pharmacien français sur deux est endetté aujourd’hui, donc un sur deux n’est pas indépendant. […] Je voudrais qu’on me dise aujourd’hui, quand on voit un pharmacien qui a 10 ou 15 officines en SEL, s’il s’agit d’une chaîne ou pas. »
Willy Hodin, directeur général de Pharma Référence : « S’il y a des chaînes demain, c’est parce que certains d’entre nous leur auront apporté leur fonds. […] Nous proposerons aux pharmaciens une chaîne confraternelle avec des capitaux confraternels, du moins en majorité. […] Demain, pour capter des parts substantielles du marché de la santé, il ne faudra pas se contenter de vérifier des ordonnances. Nous devrons faire la preuve de notre valeur ajoutée : apporter beaucoup de services, à un niveau de qualité tel qu’il nous faudra un support. »
Alain Bertheuil, président du conseil d’administration d’Astera : « Nous sommes en train de développer un réseau de pharmaciens indépendants pour créer une coopérative européenne de pharmaciens. »
Christian Grenier, président de Népenthès : « Sur la pharmacie, nous sommes dans une logique d’intégration verticale, de commerce intégré indépendant, imposée par la nécessité d’économies d’échelle. Nous attendons les décisions de la Cour de justice européenne pour nous positionner. »
Jean-Pierre Lamothe, vice-président de la FSPF : « On peut rester indépendants en étant « enchaînés » via les enseignes. […] Tout ce que j’entends est logique. Nous, syndicalistes, devons défendre tous les pharmaciens. La crise actuelle est peut-être une opportunité pour redéfinir les règles du jeu. […] Tant que la pharmacie collera aux besoins des citoyens, nous aurons les moyens de [la] défendre. »
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