Le nom du pharmacien devra figurer sur les ordonnances à risque de mésusage

La prise en charge par l’assurance maladie des spécialités à base de buprénorphine haut dosage (doses administrées par voie orale supérieures à 0,2 mg par prise ; Subutex), de flunitrazépam (Rohypnol), de méthadone et de méthylphénidate (Ritaline, Concerta) est soumise à deux nouvelles conditions. Le patient doit indiquer au médecin à chaque prescription le nom du pharmacien chargé de la délivrance. Ce médecin doit inscrire le nom du pharmacien sur l’ordonnance, laquelle doit être délivrée par ledit pharmacien. Cette mesure vise à renforcer l’encadrement de la prescription et de la délivrance des traitements susceptibles de faire l’objet d’un mésusage, d’un usage détourné ou abusif.

La liste des quatre molécules à risque a paru au Journal officiel le 8 avril (arrêté d’application de l’article 162-4-2 du Code de la Sécurité sociale). De plus, si les services du contrôle médical de l’Assurance maladie constatent un usage abusif ou un mésusage d’une de ces spécialités, le texte prévoit que le remboursement du traitement soit alors conditionné à l’élaboration d’un protocole de soins entre le médecin traitant et le médecin-conseil de la caisse d’assurance maladie. Ce protocole devant être signé par le patient. Enfin, l’arrêté rend obligatoire l’établissement d’un protocole de soins pour tous les traitements de méthadone en gélules dès leur initiation. Cette spécialité est commercialisée ces jours-ci en officine par Bouchara-Recordati sous le nom de Méthadone AP-HP.