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Advagraf Tacrolimus
Le laboratoire Astellas commercialise une troisième spécialité à base de tacrolimus sous le nom d’Advagraf. Il s’agit de gélules à libération prolongée nécessitant une seule prise quotidienne par voie orale de la molécule immunosuppressive. Advagraf s’ajoute à la spécialité Prograf disponible en gélules (dosages similaires) et administrée en deux prises journalières ou en solution pour perfusion (à l’hôpital). Le laboratoire détient également une forme topique du tacrolimus, Protopic, indiqué dans la dermatite atopique. Trois dosages d’Advagraf existent : les gélules à libération prolongée renferment 0,5 mg, 1 mg ou 5 mg de tacrolimus.
Advagraf bénéficie des mêmes indications que Prograf à savoir la prévention du rejet du greffon chez les transplantés rénaux ou hépatiques et le traitement du rejet de l’allogreffe résistant à un traitement par d’autres médicaments immunosuppresseurs. Advagraf est indiqué chez le patient adulte. Advagraf peut être prescrit chez la femme enceinte. L’allaitement est déconseillé. La dispensation de ce médicament nécessite la présentation d’une prescription initiale hospitalière, valable six mois, l’ordonnance étant réalisée par un médecin expérimenté dans la prise en charge des patients transplantés.
Tolérance et interactions semblables à Prograf
Les effets indésirables d’Advagraf sont du même ordre que ceux répertoriés sous Prograf. Les plus fréquents (plus de 10 % de cas) sont des tremblements, des céphalées, des diarrhées et nausées, des anomalies de la fonction rénale, une hyperglycémie, une hyperkaliémie, de l’hypertension, des insomnies…
De nombreuses interactions sont possibles avec le tacrolimus étant donné son métabolisme par le cytochrome P450 3A4. La posologie de l’immunosuppresseur nécessite une réduction lorsqu’il est associé à de puissants inhibiteurs du cytochrome comme les antifongiques (kétoconazole, fluconazole, itraconazole…), l’érythromycine, les inhibiteurs de la protéase du VIH. La prudence reste nécessaire avec le jus de pamplemousse (déconseillé), le lansoprazole, la ciclosporine… A l’opposé, des substances comme la rifampicine, la phénytoïne, le millepertuis, la carbamazépine, l’isoniazide entraînent une baisse de la concentration sanguine de l’immunosuppresseur. La posologie de tacrolimus est régulièrement évaluée en fonction des signes cliniques de rejet et/ou de tolérance du traitement.
-La posologie : elle est de 0,2 à 0,3 mg/kg/j en transplantation rénale et de 0,1 à 0,2 mg/kg/j en transplantation hépatique lorsqu’Advagraf est instauré d’emblée. Le remplacement des gélules de Prograf par les gélules à libération prolongée d’Advagraf s’effectue à dose constante de tacrolimus. Néanmoins, les concentrations résiduelles de tacrolimus sont évaluées avant la substitution puis régulièrement au cours des deux semaines qui suivent.
Advagraf s’administre en une seule prise journalière le matin avec un verre d’eau. Il s’avale à jeun ou au moins 1 heure avant un repas ou bien 2 à 3 heures après.
FICHE TECHNIQUE
Prescription initiale hospitalière semestrielle.
Liste I, remb. SS à 100 %, code ATC : L04AA05.
-Tacrolimus 0,5 mg pour une gélule à libération prolongée jaune orange.
Boîte de 30 gélules, 44,12 Û, AMM : 380 692.7.
-Tacrolimus 1 mg pour une gélule à libération prolongée blanc orange.
Boîte de 30 gélules, 83 Û, AMM : 380 696.2.
-Tacrolimus 5 mg pour une gélule à libération prolongée gris-rouge orange
Boîte de 30 gélules, 379,55 Û, AMM : 380 699.1.
DITES-LE AU PATIENT
-Le sachet renfermant les blisters de gélules contient un dessiccant . Advagraf se conserve de préférence dans un endroit sec.
-Eviter les expositions directes au soleil et aux rayons UV. Porter des vêtements protecteurs et un produit photoprotecteur doté d’un fort indice de protection.
-Ne pas boire de jus de pamplemousse.
-Prudence au volant en raison de la possible survenue de troubles visuels et neurologiques.
REPÈRES
– Service médical rendu important.
– Pas d’amélioration du service médical rendu par rapport à Prograf.
– Population cible : moins de 5 000 patients par an.
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