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conseils aux parents

Publié le 23 août 2008
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Informer sur la maladie

– La bronchiolite est une maladie fréquente et angoissante pour les parents mais elle reste le plus souvent bénigne. Les formes graves surviennent chez les plus jeunes enfants.

– Les séances de kinésithérapie respiratoire, fréquemment prescrites, ne sont pas systématiques : elles dépendent de l’état clinique de l’enfant. Lorsqu’elles sont prescrites par le médecin, elles doivent être débutées au plus vite.

– Si l’affection guérit en moyenne au bout de 8 à 10 jours, la toux peut persister pendant 2 à 3 semaines.

– La bronchiolite relève d’une prise en charge en ville dans la majorité des cas. Le recours hospitalier, sur décision médicale, ne concerne qu’une minorité d’enfant.

Reconnaître les signes d’aggravation

Le refus d’alimentation (perte de poids de plus de 5 %), les troubles digestifs, un changement de comportement, la détérioration de l’état respiratoire, l’élévation thermique (38,5 °C durant plus de deux jours) sont des signes d’aggravation nécessitant une consultation médicale.

Détailler les mesures hygiénodiététiques

Hydratation

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– Dans les formes légères et modérées, la fièvre et la polypnée augmentent les pertes en eau. De plus, une bonne hydratation est nécessaire pour favoriser la fluidité des sécrétions. Proposer régulièrement à l’enfant des biberons d’eau.

Nutrition

– Les difficultés d’alimentation et la distension gastrique sont fréquentes. La désobstruction nasale doit être pratiquée avant les repas. Ces derniers doivent être fractionnés pour éviter la distension gastrique et les fausses routes. Conseiller d’épaissir les biberons.

Couchage

– Pour aider l’enfant à respirer, un couchage en position proclive dorsale à 30° est préconisé (placer des livres par exemple sous les pieds du lit). Pour que l’enfant ne glisse pas, utiliser un matelas antireflux ou le maintenir à l’aide d’un harnais.

Désobstruction nasale

– La respiration du nourrisson est essentiellement nasale. Pour la faciliter, il est nécessaire de pratiquer un mouchage plusieurs fois par jour, en particulier avant chaque repas et chaque coucher (en moyenne 6 à 8 fois par jour).

– En pratique, maintenir la tête de l’enfant sur le côté. Introduire dans la narine supérieure l’embout de la dosette ou du spray qui sera à température ambiante. Relever l’embout pour qu’il soit perpendiculaire au visage et instiller le liquide (l’équivalent d’une demi-dosette) par une seule et longue pression. Recommencer jusqu’à ce que le liquide ressorte propre par l’autre narine. En procédant ainsi, il suffit de traiter une seule narine.

– Pour l’enfant plus grand, capable de se moucher par lui-même, conseiller l’utilisation de mouchoirs jetables.

Atmosphère

– Bannir le tabac : le tabagisme passif est un facteur aggravant pouvant conduire à l’hospitalisation. Aérer la chambre et y maintenir une température inférieure ou égale à 19 °C.

– Ne pas trop couvrir l’enfant.

Adopter les comportements adéquats

Pour prévenir les récidives et limiter la dissémination du virus, recommander les mesures suivantes :

– Le lavage des mains doit être systématique avant de s’occuper du nourrisson : un simple lavage à l’eau et au savon suffit. On peut également utiliser un soluté hydroalcoolique.

– Décontaminer les objets et les surfaces avec de l’alcool à 70° ou de l’eau de Javel diluée. Eviter les jouets en peluche.

– Ne pas échanger les biberons, sucettes et couverts sans nettoyage préalable.

– Eviter d’embrasser les enfants sur le visage en période épidémique et encourager la fratrie en collectivité à en faire autant. Lorsque l’on est enrhumé, porter un masque avant de s’occuper de l’enfant.

– La fréquentation d’une crèche augmente le risque d’infection par le VRS.

En période épidémique, retarder l’entrée en collectivité des nourrissons de moins de six mois permet de prévenir les formes graves de bronchiolite.

– Eviter les environnements enfumés et les lieux publics où l’enfant peut se trouver en contact avec des personnes enrhumées.

– L’allaitement maternel est recommandé pour diminuer le risque d’infections respiratoires. Les enfants non allaités au sein auraient trois fois plus de risque d’hospitalisation pour infection respiratoire basse que ceux nourris exclusivement au sein pendant quatre mois.

Un dépliant pour les parents

L’INPES édite un dépliant intitulé « La bronchiolite » pour informer les parents. Il reprend de façon simple et précise les conseils à mettre en oeuvre et explique comment limiter les risques de transmission du virus. Il peut être téléchargé ou commandé par e-mail sur le site de l’INPES (http://www.inpes.sante.fr), rubrique « Le catalogue ». Cliquer « Enfant » dans l’onglet « Population » et « Dépliant » dans l’onglet « Support ».