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Un indépendant sur cinq pense à vendre

Publié le 6 septembre 2008
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Peut-on chercher dans l’OTC la croissance qui manque de plus en plus dans le remboursé ? Le cabinet de consulting Sempora l’a demandé aux pharmaciens britanniques, depuis longtemps confrontés à ce qui fait encore figure d’expérimentations dans notre pays*.

Constat : plus de 70 % des pharmaciens estiment que la plus forte menace pour le secteur reste la baisse des prescriptions. 18 % des pharmaciens indépendants estiment même que si leur environnement économique continue de se détériorer, ils vendront leur affaire.

La faute aux supermarchés

Mais la seconde menace, pour 81 % des pharmaciens de chaîne et 54 % des indépendants, est la « croissance agressive » des pharmacies de supermarché dont la politique est axée sur les prix. Pourtant, selon l’étude, seuls 35 % des consommateurs déclarent qu’un prix bas est un facteur important de choix d’un produit, un sur quatre annonce acheter systématiquement le produit le moins cher. Dans le même temps, 1 % des pharmaciens de chaîne et 36 % des indépendants estiment que leurs prix sont trop bas sur l’OTC.

Parmi les solutions pour dégager plus de marge : les produits à la marque (de chaînes ou de coopératives pour les indépendants). A terme, 45 % des pharmaciens de chaîne et 26 % des indépendants estiment qu’ils seront amenés, demain, à ne proposer que le « top-3 » des références, plus un produit à la marque par catégorie. Un avis partagé par… 78 % des cadres de l’industrie OTC ! Pour mémoire, en Italie, Coop vient d’annoncer que la distribution du médicament devenait désormais profitable… dès lors qu’il produisait ses produits à la marque.

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* Enquête réalisée début 2008 auprès d’un échantillon de 162 pharmaciens, 60 cadres de l’industrie de l’OTC et 504 consommateurs.