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- Avocat : 45 000 Û par an en moyenne
Avocat : 45 000 Û par an en moyenne
Lionel Escoffier, avocat, président de la FNUJA (Fédération nationale des unions de jeunes avocats) : « Notre rémunération n’est certes pas à la hauteur du nombre d’heures passées, en moyenne 10 heures par jour à raison d’un minimum de 5 jours par semaine, ni de notre effort constant de formation. La très grande majorité d’entre nous sont des professionnels libéraux. En moyenne, un avocat gagne environ 45 000 Û par an mais les disparités peuvent être très importantes en fonction du barreau, de l’expérience et de son mode d’exercice. Un collaborateur qui entre dans un cabinet perçoit un minimum qui, sauf pour quelques barreaux, a été négocié entre chaque UJA et son bâtonnier. En province, ce minimum oscille entre 1 300 et 2 800 Û par mois. Le barreau de Paris a fixé, lui, un minimum de 3 050 Û HT. A ces rétrocessions, qui correspondent à un certain nombre d’affaires traitées pour le cabinet, le jeune collaborateur a la possibilité d’ajouter les dividendes perçus au titre de son activité personnelle. Jusqu’à la récente réforme de la profession, le parcours classique consistait à entrer comme « avocat première année » dans un cabinet en tant que collaborateur pour deux ans avec un contrat garantissant une rémunération minimale. Le jeune avocat restait encore trois ou quatre ans en négociant son contrat à la hausse chaque année, puis s’installait. Aujourd’hui, les avocats de plein exercice peuvent s’installer dès leur sortie d’école. De même, un accord de branche prévoit désormais que les stagiaires soient rémunérés durant leurs six derniers mois de stage. Cette rémunération est modulable en fonction de la taille du cabinet et peut aller jusqu’à 80 % du SMIC. Si les rétrocessions ont évolué positivement au fil des ans, nous assistons à une stagnation du chiffre d’affaires des cabinets. La diminution du nombre de dossiers, la modification de la législation avec des pans entiers du droit qui sont déjudiciarisés, l’augmentation des personnes éligibles au titre de l’aide juridictionnelle en sont à l’origine. »
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