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Ingénieur aéronautique : 30 000 à 40 000 Û par an brut dans le privé

Publié le 6 septembre 2008
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Martial Duqueyroix, chef du service d’exploitation de l’information aéronautique à Bordeaux et membre du Syndicat national des ingénieurs et cadres de l’aviation civile : « Les ingénieurs des études et de l’exploitation de l’aviation civile suivent le cursus math sup., math spé. puis une formation en trois ans dans une école d’ingénieurs comme, en particulier, celle de l’Ecole nationale de l’aviation civile, située à Toulouse. Certains font ensuite une sixième année de spécialisation mais la plupart intègrent directement l’entreprise qui les a accueillis en stage de fin d’année. 90 % des diplômés, dont la moitié possède un double diplôme dans le cadre des accords avec des écoles étrangères, se dirigent vers le privé et travaillent pour des compagnies aériennes, des constructeurs (EADS)… Les 10 % restants, mais ce chiffre baisse d’année en année, travaillent dans la fonction publique. »

« Un emploi avant même la sortie de l’école »

Martial Duqueyroix poursuit : « Contrairement à bien d’autres secteurs, les salaires des ingénieurs aéronautiques dans la fonction publique sont globalement plus élevés, en début et en milieu de carrière, d’environ 15 % à 20 % que dans le privé. Les salaires d’embauche sont actuellement de 30 à 40 000 Û brut dans le privé. Dans le secteur actuellement très porteur de l’aéronautique, un jeune ingénieur trouve un poste avant même d’être sorti de l’école. Dans les périodes plus difficiles, en 2001-2002, il lui fallait un à trois mois pour trouver un emploi une fois son diplôme en poche. La politique des rémunérations est très cyclique. Après une forte hausse en 2003, on assiste actuellement à un ralentissement alors que les besoins restent très importants. Du coup, les salaires en sortie d’école sont pratiquement plus intéressants que ceux des ingénieurs en poste depuis moins de 5 ans… L’Ecole nationale de l’aviation civile ouvre aussi la possibilité aux ingénieurs d’accéder à des postes de direction de haut niveau dans des secteurs très divers. Certains finissent ainsi leur carrière avec des rémunérations supérieures à 200 000 Û. »

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