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1987 – 1997

Publié le 24 novembre 2007
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Effervescence autour de la vitamine C ! Après dix ans de guérilla juridique, le comprimé à 800 mg est reconnu comme un médicament par la cour d’appel de Versailles. La réplique des hypermarchés Leclerc est acide : « La vitamine C interdite chez Leclerc. A quand les oranges vendues en pharmacie ? » Ce n’est pas le seul pépin : vers la même époque, les laits maternisés s’écoulent en grande distribution…

Sur tous les fronts, la profession est sur la défensive. Les baisses du taux de marque et les manifestations se succèdent. Fin 1988, le ministre de la Santé Claude Evin enfonce le clou en instaurant la « marge dégressive lissée » (MDL). La première vague de déremboursements déferle en 1991. Beaucoup d’autres suivront ultérieurement, au motif d’un « service médical rendu » insuffisant. Malgré la pérennisation des groupements, l’économie de la profession bat de l’aile. En 1991, selon une enquête du Moniteur, 76 % des officinaux déconseilleraient à leurs enfants de faire des études de pharmacie.

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