Recherche et innovation Réservé aux abonnés

Qu’est-ce que l’interchangeabilité d’un traitement ?

Publié le 3 juin 2023
Par Marianne Maugez
Mettre en favori
 

L’interchangeabilité est un acte médical qui consiste, à l’initiative du prescripteur, à remplacer un médicament biologique (médicament de référence ou biosimilaire) par un autre médicament similaire. Elle s’apparente à la substitution, qui est, elle, du ressort du pharmacien. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait initialement recommandé de ne pas remplacer un biomédicament par un autre en cours de traitement. Cependant, compte tenu de l’évolution des connaissances, elle est revenue sur ses recommandations en mai 2016 et la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017 a officiellement légalisé l’interchangeabilité des médicaments biologiques similaires par le médecin à tout moment du traitement. L’interchangeabilité doit néanmoins être raisonnée et tenir compte de l’intérêt du patient. Elle reste également conditionnée au respect de trois conditions : l’information du patient, qui doit donner son accord, la mise en place d’une surveillance clinique appropriée pendant le traitement, la traçabilité des produits concernés. Depuis le 1er janvier 2022, un dispositif d’intéressement des médecins libéraux à la prescription des médicaments biosimilaires est entré en vigueur pour six molécules : adalimumab (Humira), énoxaparine (Lovenox), étanercep (Enbrel), follitropine α (Gonal-f), insuline asparte (Novorapid) et tériparatide (Forsteo). De leur côté, les pharmaciens ne sont actuellement autorisés à substituer que deux molécules : le filgastrim et le pegfilgastrim.

  • Sources : « Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires », ANSM, février 2022 ; legifrance.fr.

Publicité