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Quand sirops et spray côtoient beurre et saucisses

Publié le 8 décembre 2007
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A la suite des autres chaînes de distribution discount et DM-Drogerie, les supermarchés Plus proposent depuis le 8 novembre des médicaments sans ordonnance. Au total, une cinquantaine de références (Spray nasal, anti-rhume, sirop antitussif à base de plantes…) sont distribuées sous deux marques maison, Prolife et Mecadizin, dans 2 000 points de vente de la chaîne. Des exemples de prix ? 2,49 Û le flacon de 250 ml de sirop, 2,99 euros les 60 capsules antalgiques…

Cette course aux bas prix est due en grande partie à l’arrivée des pharmacies Doc Morris sur le marché. Pourtant le segment des médicaments vendus sans ordonnance (13 %) reste marginal et en recul de 8 % entre 2005 et 2006. Les pharmacies en détiennent encore la plus grosse part. D’après la fédération des fabricants pharmaceutiques, les 22 000 officines du pays ont réalisé en 2006 dans ce secteur un chiffre d’affaires de 335 millions d’euros, pendant que les drogueries et les supermarchés cumulaient à peine 250 millions.

Tout le monde attend la décision de Bruxelles

Ce ne sont pas tant les marges réalisées sur ces produits qui intéressent Plus et ses concurrents, mais bel et bien le positionnement sur un créneau qui ne cesse de se libéraliser. Déjà, les supermarchés et les drogueries sont autorisés à jouer les intermédiaires entre les pharmacies électroniques et leurs clients.

A moyen terme, les intervenants tablent sur l’ouverture du marché de la pharmacie à des non-pharmaciens, actuellement proscrite par la législation allemande. Tous dans les starting-blocks, ils attendent le verdict de la Commission de Bruxelles qui devrait lever l’interdiction allemande.

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