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Du label QMS à la norme ISO

Publié le 8 décembre 2007
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Une certification en appelle une autre. Bientôt, les pharmacies labellisées QMS pourront également obtenir la norme ISO. « Il s’agit de créer une passerelle entre ces deux certifications en reprenant les standards de la norme ISO pour les appliquer aux pharmacies déjà labélisées QMS », explique Martine Costedoat, pharmacienne et responsable du projet QMS en France.

D’origine suisse, ce label est arrivé en France en 2004. Signe particulier : contrairement à une norme ISO, dont les critères sont transposables à tout secteur d’activité, les standards du label QMS sont uniquement destinés au métier officinal. Circulation des médicaments, travail de préparation, délivrance des produits, conseil sur des médicaments sans ordonnance, lien avec les prescripteurs… Plus d’une centaine de critères sur l’exercice de la profession sont passés à la loupe. Après quelques séances de formation, la pharmacie dispose d’un délai de 8 à 12 mois pour les appliquer. En France, 22 officines ont ainsi obtenu le label QMS Pharma 2010, qu’elles peuvent apposer devant leur comptoir. « Mais cette certification est peu connue en France. La majorité des patients ne sait pas ce qu’elle recouvre réellement, contrairement à la norme ISO », ajoute Martine Costedoat. Du coup, le label QMS n’a pas, en termes d’image, l’effet escompté.

Une plus grande visibilité du label

C’est donc pour favoriser la notoriété des officines labélisées QMS que la société QMS Pharma Diffusion a décidé de créer une passerelle entre ce label et la norme ISO. Objectif : obtenir la double certification afin de donner une visibilité plus forte aux pharmacies qui sont simplement labélisées QMS. A partir de mi-décembre, une expérience pilote va donc rassembler une dizaine d’officines ayant le label QMS. Pendant plusieurs mois, celles-ci travailleront sur les standards de la norme ISO. « Nous étudierons, point par point, les standards génériques de la norme ISO afin de les transposer au secteur officinal », tient à préciser Martine Costedoat, qui organisera également trois sessions de formation pour ces pharmacies pilotes.

Cette double certification est ouverte à toutes les officines. Seule condition : obtenir, au préalable, le label QMS.

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« Bénéficier d’une visibilité supplémentaire »

La Pharmacie Praz-Mauffré, à Chambéry (Savoie), est l’une des premières en France à avoir obtenu, en 2004, la certification QMS. Christian Mauffré, titulaire avec son épouse de cette officine employant 14 personnes, ne le regrette pas. « C’est une norme moins contraignante que l’ISO car elle s’appuie sur des critères liés à l’exercice de la profession et non sur des standards génériques », raconte-t-il. Avec cette certification, le pharmacien s’est doté d’un précieux outil de comparaison. « Toutes les pharmacies labélisées sont notées sur une centaine de critères. Cela nous permet de voir quels points nous pouvons améliorer », confie-t-il.

Mais ce label d’origine suisse est trop méconnu en France. C’est pourquoi l’officine chambérienne vise maintenant la certification ISO. Christian Mauffré espère ainsi faire partie des officinaux qui travailleront à l’expérience pilote de la société QMS Pharma Diffusion afin « d’avoir une visibilité supplémentaire et de se doter d’un langage commun avec la norme ISO, connue de tous en France ».