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ce que vous en pensez
Bernard GILLOT, Roye (Somme)
Je n’ai pas de visibilité sur le libre accès et d’idée sur la question de savoir si l’automédication restera ou pas dans le monopole. Il y a, à l’évidence, une pression politique pour que l’OTC sorte, mais ce n’est pas non plus une denrée ordinaire. L’officine sera toujours un lieu de passage obligé pour le conseil pharmaceutique. Le libre accès nous a été présenté comme un moyen d’améliorer la lisibilité et la comparaison des prix, donc de les faire baisser. Pour éviter l’ouverture du monopole, la Fédération propose de fixer un corridor de prix acceptable qui regrouperait l’ensemble des officines. Cette expérience mériterait d’être tentée.
Lakshmi SERALY, Saint-Julien-l’Ars (Vienne)
Je ne crois pas que sortir des médicaments du monopole soit une idée personnelle du président de la République. C’est la pression européenne qui dicte la conduite du gouvernement. Par conséquent, quoi que l’on fasse, la partie est déjà jouée. Cependant, il n’y pas lieu de s’affoler et l’avenir de cette activité à l’officine n’est pas compromise. A mon avis, les comportements des gens ne changeront pas et ils continueront à acheter leurs médicaments d’automédication chez nous plutôt qu’en grande surface. Même si les grandes surfaces embauchent des diplômés, les gens ne trouveront pas la même écoute et la même disponibilité. En particulier en milieu rural et semi-rural.
Annie HUNOUT, Le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne)
La sortie du médicament du monopole est prévue en deux étapes. La première est de faire passer le médicament OTC devant le comptoir pour habituer les clients à se servir eux-mêmes. Roselyne Bachelot a affiché sa volonté de ne pas ouvrir le monopole, mais, à un moment donné, le gouvernement ira dans le sens du Président qui dicte la marche à suivre. Il faut refuser de placer les médicaments devant le comptoir, sinon demain la rentabilité primera sur le conseil. Le paradoxe est choquant : on demande au pharmacien de faire plus de qualité, de responsabiliser de plus en plus son patient et, dans le même temps, on crée un autre circuit qui incite à consommer plus, à développer des comportements abusifs et donc à augmenter les risques d’accidents iatrogènes.
éric HOUSIeAUX, Saint-Sauveur (Somme)
Tant qu’elle sera ministre de la santé, Roselyne Bachelot fera tout son possible pour que notre monopole reste intact. Néanmoins, la sortie de médicaments du monopole est inéluctable dans un contexte européen où la France fait figure de retardataire. Le plan d’action de Nicolas Sarkozy et de son copain Michel-Edouard Leclerc a été mûrement réfléchi. Je ne suis pas convaincu que mettre le médicament devant les comptoirs fera consommer et vendre plus. Je ne vois pas non plus en quoi cela permet de valoriser davantage notre acte de conseil.
en direct du NetEnquête flash*
Pensez-vous que le gouvernement souhaite que l’automédication soit vendue à terme en grande surface ?
Oui 87,35 %
Non 12,65 %
Pensez-vous que Nicolas Sarkozy remettra en cause le monopole pharmaceutique ?
Oui 74,16 %
Non 25,84 %
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