Iperten

La manidipine est commercialisée sous le nom d’Iperten à partir du 10 mai à l’officine. Ce lancement porte à neuf le nombre de représentants au sein de la classe des inhibiteurs calciques dérivés de la dihydropyridine. La manidipine s’ajoute en effet à l’amlodipine (Amlor), la félodipine (Flodil), l’isradipine (Icaz), la lacidipine (Caldine), la lercanidipine (Lercan et Zanidip), la nicardipine (Loxen), la nifédipine (Adalate et génériques) et la nitrendipine (Baypress, Nidrel et génériques). Cette nouvelle molécule entre dans la composition de comprimés dosés à 10 mg et à 20 mg sous la forme d’un sel (chlorhydrate).

Iperten est indiqué dans la prise en charge de l’hypertension artérielle essentielle légère à modérée.

Ses principaux effets indésirables, liés aux propriétés vasodilatatrices de la molécule, sont des troubles cardiovasculaires comme des palpitations, des bouffées vasomotrices et des oedèmes ainsi que des troubles du système nerveux central tels que des céphalées, des sensations vertigineuses et des vertiges. Ces manifestations sont le plus souvent transitoires. Il faut en tout cas alerter les conducteurs et leur recommander d’être vigilants au volant en cas de sensations vertigineuses.

L’usage d’Iperten n’est pas recommandé chez la femme qui allaite, ni au cours de la grossesse.

Outre les associations médicamenteuses contre-indiquées (voir ci-contre), Iperten est susceptible de provoquer une augmentation de la concentration de digoxine. La consommation d’alcool entraîne une potentialisation des effets de l’antihypertenseur. Le jus de pamplemousse en inhibant le métabolisme de la manidipine majore son effet.

En pratique : le traitement par Iperten est instauré et poursuivi à la posologie de 10 mg par jour en une prise.

Si l’effet antihypertenseur n’est pas suffisant après 2 à 4 semaines de traitement, la dose quotidienne de manidipine peut être augmentée à 20 mg en une prise. La posologie ne doit pas être augmentée chez la personne âgée, ni en cas d’insuffisance hépatique légère. Face à un insuffisant rénal léger à modéré, l’adaptation de la dose est possible mais doit se faire avec prudence.

Le comprimé d’Iperten s’avale le matin après le petit déjeuner avec un verre d’eau.

FICHE TECHNIQUE

Boîte de 28 comprimés, liste I, remb. SS à 65 %, 15,96 Euro(s), code ATC : C08CA11.

– Chlorhydrate de manidipine 10 mg pour un comprimé, AMM : 359 191.2.

– Chlorhydrate de manidipine 20 mg pour un comprimé, AMM : 359 193.5.

Chiesi : 01 47 68 88 99.

Attention !

Iperten est contre-indiqué chez l’enfant, en cas d’angor instable, d’infarctus du myocarde récent, d’insuffisance cardiaque non traitée, d’insuffisance rénale sévère, d’insuffisance hépatique modérée à sévère.

L’association d’Iperten avec un inhibiteur du cytochrome P450 3A4 (antiprotéases, cimétidine, kétoconazole, itraconazole, érythromycine, clarithromycine) ou un inducteur de ce cytochrome (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, rifampicine) est contre-indiquée.