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La sortie du décret annoncée pour le début juillet

Publié le 22 mai 2004
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Hélène Sainte Marie n’est pas venue faire de la figuration à Tours. La sous-directrice en charge de la politique des produits de santé à la DGS, invitée par l’UTIP, a en effet annoncé que le décret sur les pharmacies à usage intérieur devrait être au Conseil d’Etat le 25 mai prochain. Sa publication pourrait se faire d’ici à un mois et demi, permettant ainsi (enfin !) la sortie massive de médicaments de la réserve hospitalière (RH).

Selon Hélène Sainte-Marie, moins de 50 % des spécialités de l’actuelle RH devraient y rester. Attention, les médicaments de la future RH ne seront délivrés qu’à des patients hospitalisés ! La liste définitive des produits concernés sera déterminée d’ici sept à huit mois mais a priori on ne s’achemine pas vers une sortie des anticancéreux.

Pour les produits qui sortiront de la RH, trois options seront possibles : être dispensés uniquement en ville, être rétrocédés par les pharmacies hospitalières ou enfin faire l’objet d’un double circuit de dispensation ville-hôpital (ce double circuit ne concernera que les antirétroviraux et les traitements des hépatites B et C). Ces différentes classifications seront le fait de l’Afssaps.

La sous-directrice de la DGS a également annoncé une action d’information et de vulgarisation à destination de tous les partenaires. « Notre souhait est de rendre les concepts juridiques plus clairs », a-t-elle expliqué. Ce qui n’est effectivement pas du luxe. Dans un premier temps, ces informations seront disponibles sur le site internet du ministère de la santé, avant la mise à disposition de brochures.

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Parallèlement, l’UTIP se dit prête à démarrer des formations spécifiques lors du dernier trimestre de l’année. « Notre ambition est que l’ensemble du réseau officinal puisse répondre à ce changement. Il est important que le patient puisse se rendre chez son pharmacien pour obtenir un médicament jusqu’alors uniquement disponible à l’hopital. La formation peut nous y aider, en partenariat avec les pharmaciens hospitaliers », a indiqué Philippe Gaertner, en réponse à ceux qui craignent l’apparition de pharmacies spécialisées dans la délivrance de certains médicaments. Le président de l’UTIP a par ailleurs demandé aux sociétés informatiques de modifier leurs logiciels afin de permettre aux pharmaciens de valider plus aisément toutes les obligations réglementaires liées à la délivrance de ces produits.