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LES ENFANTS EN VOYAGE : Le paludisme ne doit pas être pris à la légère

Publié le 29 mai 2004
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Les enfants ont été au centre des préoccupations de la 6e Journée biennale de la Société de médecine des voyages (SMV). Chaque année, on dénombre 1 500 cas de paludisme d’importation chez l’enfant, soit 20 % du nombre total. Cette maladie, parfois gravissime, peut cependant être aisément évitée grâce à une bonne prévention.

La lutte antivectorielle passe par les répulsifs naturels chez les moins de deux ans et par les répulsifs de synthèse au-delà. Une moustiquaire imprégnée reste la recommandation principale pour les nourrissons de moins de un an. La chimioprophylaxie, inadaptée ou mal suivie dans 9 cas sur 10, se heurte à plusieurs freins, à commencer par le poids de l’enfant. En dessous de 9 kg, seule la chloroquine est recommandée, mais elle n’est pratiquement plus efficace qu’en Haïti ! L’association atovaquone/proguanil peut s’utiliser à partir de 11 kg, la méfloquine à partir de 15 kg ou 3 ans.

Le coût élevé de ces médicaments (majoritairement non remboursés par la Sécurité sociale) et la barrière de la langue peuvent aussi être un handicap, notamment pour les enfants d’immigrés qui partent en vacances dans leur famille. En effet, 90 % des enfants atteints sont d’origine africaine. Les spécialistes ont donc mentionné « qu’une information spécifique des mères et des familles, ciblée sur le risque et sur les moyens de prévention du paludisme ainsi que des recommandations adaptées au contexte culturel et économique de ces communautés, devaient être une priorité ». A bon entendeur…

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