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Dermatoses traitées par dermocorticoïdes : Allergies et dépendances

Publié le 23 octobre 2004
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Devant la persistance voire l’aggravation d’une dermatose traitée par un dermocorticoïde, une allergie au médicament peut être en cause. Ce peut être aussi une erreur de diagnostic, une insuffisance d’efficacité du dermocorticoïde choisi voire un sous-dosage. Les symptômes évocateurs d’une dermite allergique de contact à un dermocorticoïde sont difficiles à identifier d’autant qu’ils se mélangent aux caractéristiques propres de l’affection initiale. Il s’agit le plus souvent d’eczéma aigu ou d’oedème aigu local, essentiellement sur les jambes, le visage et les mains. Certains patients sont plus à risque de développer ce type d’effets secondaires : ceux qui souffrent d’eczéma atopique, de dermite de contact au niveau des mains, de dermite de stase ou d’ulcères de jambe. Une dépendance aux corticoïdes peut aussi expliquer qu’une dermatose ne guérisse pas. Elle se traduit plutôt par des brûlures importantes, un prurit, un érythème, une éruption et/ou des oedèmes associés à d’autres manifestations (syndrome du visage rouge, atrophodermie anale, eczéma chronique, dermatose chronique actinique…).

Souvent, les dermocorticoïdes sont utilisés fréquemment ou sur de longues périodes. Dans ces deux situations, seul l’arrêt du dermocorticoïde peut permettre la régression des symptômes.

Source : « Prescrire », octobre 2004, tome 24, n° 254.

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