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Interprofessionnalité : Le Centre national des professions de santé en perdition

Publié le 27 novembre 2004
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L’élection du nouveau président du Centre national des professions de santé (CNPS), le 18 novembre, a été boycottée par une majorité de ses représentants (FSPF, MG-France, syndicats de dentistes, d’infirmières, biologistes, podologues, orthoptistes, orthophonistes, kinésithérapeutes, sages-femmes…). Leur départ est intervenu lors d’une séance conflictuelle où le Syndicats des médecins libéraux (SML) et la CSMF, notamment, ont refusé de reconduire temporairement à la présidence le Dr Reignault (Confédération des syndicats dentaires).

Même si Dinorino Cabrera, le nouveau président du CNPS (aussi président du SML), s’en défend, son élection passe pour une prise de pouvoir des médecins au détriment de l’intersyndicalité et de l’interprofessionnalité, censées être le fondement du CNPS. « C’est une victoire du courant conservateur au détriment de celui des réformateurs », commente Pierre Leportier, le nouveau président de la FSPF. Alors même que la réforme de l’assurance maladie prône la transversalité entre professions et secteurs de santé.

Déjà, les médecins avaient paralysé les négociations sur l’accord-cadre interprofessionnel, socle commun des futures conventions des professions de santé. Sa négociation relèvera maintenant de l’Union nationale des professions de santé créée par la loi sur l’assurance maladie. Or sa mise en place sera dans les prochaines semaines un autre enjeu de pouvoir lié à l’évolution (ou au sabordage) du CNPS. Le western ne fait que commencer.

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