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INSUFFISANCE CARDIAQUE : Inconscience générale
Première cause de mortalité cardiovasculaire et première cause d’hospitalisation chez les personnes de plus de 65 ans en France et en Europe, l’insuffisance cardiaque est pourtant mal connue du grand public et souffre d’une prise en charge insuffisante. Ce constat inquiétant a été révélé après une vaste enquête européenne coordonnée par le Groupe d’étude sur la prise de conscience et la perception de l’insuffisance cardiaque en Europe, qui a également lancé la première campagne de sensibilisation sur l’insuffisance cardiaque (du 22 au 26 novembre 2004) en constituant une charte du patient.
Selon l’étude, seuls 3 % des Européens connaissent les symptômes de l’insuffisance cardiaque et 74 % des Français estiment – à tort – que les patients insuffisants cardiaques vivent plus longtemps que les personnes atteintes d’un cancer. Côté traitements, les prescriptions des médecins (7 000 questionnaires ont été envoyés) montrent que les recommandations européennes sont loin d’être respectées. Ces dernières préconisent le recours aux trithérapies, associant un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) à un bêtabloquant et à un diurétique. Or les médecins français prescrivent un IEC en première intention uniquement dans 14 % des cas. Et ils sont 88 % à penser que les bêtabloquants peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque.
Un site dédié à l’insuffisance cardiaque a été créé pour développer des réseaux de soins spécifiques : http://www.insuffisancecardiaque-europe.com.
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