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Les bonnes pratiques de la nébulisation

Publié le 23 avril 2005
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En septembre prochain, la terbutaline, le salbutamol et l’ipratropium sortiront de la réserve hospitalière. Princeps et génériques à nébuliser côtoieront les spécialités prescrites souvent hors AMM en ville. Mélanges autorisés, type d’appareil à utiliser, les questions sur l’aérosolthérapie sont légion chez les officinaux qui doivent jongler avec des prescriptions pas toujours conformes. C’est pourquoi l’exposé des bonnes pratiques de nébulisation par le Dr Ruffin, pneumologue, a passionné l’auditoire.

Pour une efficacité optimale dans l’asthme, la taille des particules ou MMAD* doit se situer entre 1 et 5 µ. L’appareil indiqué est un pneumatique. L’embout buccal est à privilégier ; le masque est indiqué chez les nourrissons et dans l’asthme aigu grave. Durant 10 minutes, le patient est assis, droit, avec la chambre de nébulisation verticale, la respiration lente et profonde. Il doit veiller à ne pas diriger le masque vers les yeux s’il nébulise un corticoïde (risque de cataracte sous-capsulaire).

Après chaque utilisation, un lavage à 50 °C avec un produit vaisselle suffit, accompagné d’un rinçage soigneux et d’un séchage au sèche-cheveux. Outre le strict respect de l’indication « nébulisation » des médicaments, le pharmacien doit contrôler le compresseur loué entre chaque nouveau patient grâce à un simple manomètre.

La terbutaline nébulisée peut aggraver l’hypoxie en cas de crise d’asthme. C’est pourquoi on nébulise toujours le bêta-2-mimétique avec de l’oxygène pulsé à 6 l/min.

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* MMAD = le diamètre aérodynamique médian en masse est l’indicateur de performance du nébuliseur.