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Maisons de retraite : Le pharmacien pourra seconder le médecin coordonnateur

Publié le 11 juin 2005
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Voilà trois ans que l’on attendait le décret définissant l’activité de médecin coordonnateur en maison de retraite. Publié au Journal officiel du 28 mai, il lui assigne onze missions comme, entre autres, évaluer le projet de soins, l’état de dépendance des résidents, donner son avis sur les personnes à accueillir (selon les capacités de soins de l’établissement), élaborer un dossier type de soins, veiller à la permanence des soins.

Point fondamental, le médecin coordonnateur s’assure aussi de l’application des bonnes pratiques gériatriques (prescriptions) et élabore « une liste, par classes, des médicaments à utiliser préférentiellement, en collaboration avec les médecins traitants des résidents, et, le cas échéant, avec le pharmacien », soit gérant de la PUI, soit un officinal ayant passé convention avec l’établissement.

Cependant, la définition des relations du médecin coordinateur avec les professionnels libéraux a été retirée du texte sous la pression des médecins libéraux et notamment de la CSMF. Sans la publication de ce volet, les médecins coordonnateurs seront incapables d’assumer leurs fonctions, estiment les représentants de gérontologues et d’établissements. Ces derniers regrettent aussi que le décret n’exige pas de temps de présence minimal. Une telle obligation aurait présenté le risque d’être opposée à l’assurance maladie pour réclamer une prise en charge spécifique de la rémunération du médecin coordonnateur… hors budget de soins des établissements.

Les établissements ont six mois pour se conformer à ce décret et les médecins coordonnateurs auront trois ans pour se satisfaire aux obligations de formation nécessaire en gérontologie.

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