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Reyataz
ATAZANAVIR
Un nouvel inhibiteur de protéase, l’atazanavir, sort de la réserve hospitalière. Commercialisé sous le nom de Reyataz, il enrichit une classe composée de l’amprénavir (Agénérase), l’indinavir (Crixivan), le nelfinavir (Viracept), le saquinavir (Invirase, Fortovase), le lopinavir (associé au ritonavir dans Kaletra) et le ritonavir (Norvir). Comme les autres antiviraux, Reyataz constitue un traitement de l’infection par le VIH en association à d’autres antirétroviraux. Il est indiqué chez les adultes qui ont déjà reçu un traitement antirétroviral. Il s’agit d’un médicament administrable par voie orale, présenté en gélules. Deux dosages existent : Reyataz 150 mg et Reyataz 200 mg.
Ce traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l’infection par le VIH. Il répond à une prescription initiale hospitalière valable un an. Tous les médecins peuvent renouveler la prescription.
Il n’y a pas d’études avec Reyataz au cours de la grossesse, mais ce traitement peut être administré à une femme enceinte si le bénéfice attendu est supérieur au risque potentiel. L’allaitement n’est pas recommandé sous antirétroviraux. Les conducteurs doivent être vigilants car le médicament est susceptible de provoquer des vertiges. Les effets indésirables les plus fréquents dans les études sont des nausées, des maux de tête et un ictère. Surviennent également fréquemment des lipodystrophies, des insomnies, des douleurs abdominales, des diarrhées, une dyspepsie, de l’asthénie. Une augmentation du taux de bilirubine totale se produit également très souvent.
Plusieurs interactions médicamenteuses sont répertoriées. Ainsi l’administration de didanosine doit être décalée d’au moins 2 heures de l’association atazanavir-ritonavir ; celle des antiacides intervient 2 heures avant ou 1 heure après. La dose d’atazanavir est augmentée à 400 mg par jour (+ 100 mg de ritonavir) lorsque Reyataz est associé à l’éfavirenz. La posologie de la rifabutine doit être réduite. L’association de Reyataz à la névirapine ou l’indinavir n’est pas recommandée, de même avec la simvastatine et la lovastatine (prudence avec l’atorvastatine), les contraceptifs oraux. Prudence également lors d’associations avec les antiarythmiques, le vérapamil, les immunosuppresseurs, les macrolides, le sildénafil, les antifongiques triazolés et la warfarine.
– En pratique : Reyataz s’administre en général avec du ritonavir car ce dernier potentialise l’action de l’atazanavir. La dose quotidienne d’atazanavir est de 300 mg associé à 100 mg de ritonavir, prise en une seule fois, au cours d’un repas léger. Il ne faut pas ouvrir les gélules.
FICHE TECHNIQUE
rescription initiale hospitalière annuelle. Renouvellement non restreint.
Boîte de 60 gélules, liste I, remb. SS à 100 %, 491,27 Euro(s), code ATC : J05AE08.
– Atazanavir 150 mg pour une gélule bleue et bleu ciel opaque ; AMM : 364 043.8.
– Atazanavir 200 mg pour une gélule bleue opaque ; AMM : 364 045.0.
Bristol-Myers Squibb : 01 58 83 60 00.
Attention !
Reyataz est contre-indiqué chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique modérée à sévère. Plusieurs associations médicamenteuses sont proscrites : quand Reyataz est inclus dans un schéma thérapeutique contenant du ritonavir, il ne doit pas être associé à la rifampicine, aux inhibiteurs de la pompe à protons, aux médicaments métabolisés par le cytochrome P450 3A4 caractérisé par un indice thérapeutique étroit (cisapride, pimozide, quinidine, bépridil, dérivés de l’ergot de seigle…). Reyataz ne doit pas non plus être associé au millepertuis.
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