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Levemir : des valeurs de glycémies plus stables

Publié le 17 septembre 2005
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INSULINE DÉTÉMIR

L’insuline détémir est un nouvel analogue de l’insuline humaine, d’action basale, comme l’insuline glargine (Lantus). Elle s’obtient en supprimant l’acide aminé terminal de la molécule (thréonine en position B30) et en greffant un acide gras à longue chaîne, l’acide myristique, sur la lysine en B29. Le profil cinétique de Levemir n’a pas la même origine que celui de Lantus qui, injecté sous forme de solution acide, précipite au contact des liquides neutres sous-cutanés, d’où une libération retardée et prolongée de l’insuline glargine.

Solution soluble et limpide, l’insuline détémir est neutre et incolore. Elle forme un réservoir sous-cutané liquide car elle ne précipite pas après injection, limitant probablement l’incidence des variations cinétiques intra-individuelles (moins de variabilité des glycémies par rapport à l’insuline NPH). De plus, elle se lie fortement mais de façon réversible à l’albumine, aussi bien dans la circulation sanguine qu’en sous-cutané, en raison de l’affinité de l’acide myristique pour l’albumine. Il s’établit un équilibre entre la forme libre et la forme liée de l’hormone. Seule la forme libre peut franchir la paroi capillaire pour gagner le sang. Levemir exerce un contrôle glycémique comparable à celui obtenu avec l’insuline NPH en terme de taux d’HbA1c. Levemir diminue le risque d’hypoglycémie nocturne chez les diabétiques de type 1. Son administration est associée à une prise de poids plus faible que sous insuline NPH.

L’insuline détémir peut constituer un traitement de base ou être associée à une insuline d’action courte ou rapide administrée lors des repas, notamment chez le patient diabétique de type 2. Levemir partage le niveau d’ASMR de Lantus (III).

Voir « Le Moniteur » n° 2590 du 09.07.05.

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