Médicaments : La prescription en DCI revient sur le devant de la scène

Faites-vous expliquer la DCI par votre médecin et votre pharmacien. » La campagne lancée cette semaine par la revue Prescrire, la Mutualité française et l’UFC-Que choisir veut promouvoir l’usage de la DCI auprès du grand public et des professionnels de santé. Objectif : « ramener le médicament à sa juste valeur thérapeutique en s’affranchissant de l’influence promotionnelle ».

« On croit trop souvent qu’il y autant de médicaments que de marques, or la France compte 8 000 noms commerciaux de médicaments pour seulement 1 700 DCI, rappelle Jacques Julliard, président de l’association Mieux prescrire qui édite la revue Prescrire. Avec la DCI le médecin se réapproprie un raisonnement thérapeutique lors de sa prescription, le médicament est choisi pour sa seule valeur thérapeutique. La délivrance du pharmacien est facilitée, il se concentre sur l’adéquation de la prescription avec son patient et peut délivrer des génériques sans confusion avec les noms commerciaux. »

Selon les promoteurs de cette campagne, la DCI permet également de prévenir les effets indésirables, d’éviter les interactions médicamenteuses et les surdosages. « Il existe plus de dix présentations d’ibuprofène qui se prévalent d’indications différentes : fièvres, règles douloureuses, ou douleurs dentaires pour les uns, aucune indication pour d’autres. Le risque de multiplier les prises est évident », souligne Jacques Mopin, vice-président de l’UFC-Que choisir. L’association exige que « la DCI figure obligatoirement sur la boîte de tous les médicaments comprenant jusqu’à trois molécules et qu’elle soit aussi visible que le nom commercial ». Elle souhaite aussi que tous les logiciels de prescription permettent la rédaction d’ordonnances directement en DCI sans passer par le nom commercial.

Des fiches pratiques (une par mois) seront publiées dans les deux journaux partenaires et mises en diffusion libre sur Internet*.

* http://www.prescrire.org ou http://www.quechoisir.org.