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sevrage tabagique : L’officine doit faire l’effort

Publié le 5 novembre 2005
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Si l’Hexagone (avec 63 MEuro(s)) reste le deuxième marché européen du sevrage tabagique derrière le Royaume-Uni (137 MEuro(s)), les ventes y connaissent un sérieux repli, malgré des mesures réglementaires restrictives accrues contre le tabac. Pourtant, le marché européen est très dynamique (à l’exception de l’Espagne, plus gros fumeur d’Europe), observe OTC News dans son dernier numéro thématique.

En France, le nombre de fumeurs arrêtant décline fortement. Pourtant, le potentiel de personnes à convaincre est très fort : encore 16 millions de fumeurs réguliers, 2 à 3 millions souhaitant arrêter, selon l’Office français des drogues et toxicomanies. OTC News explique donc le tassement des ventes françaises (- 18 % sur 12 mois à juin 2005, – 30 % sur les patchs) par un manque d’effort supplémentaire du gouvernement et des pharmaciens. Ceci en dépit de l’expérimentation de remboursement dans certaines régions. Mais « un certain nombre de pharmaciens estiment que le sevrage tabagique devrait n’être couvert que par l’assurance complémentaire santé », affirme la revue, qui reprend des préconisations des fabricants : utiliser des produits de sevrage dans un premier temps pour réduire sa consommation, associer différents traitements (patchs, gommes)…

Beaucoup de fumeurs sont réticents à faire le premier pas, d’où le rôle accru du pharmacien pour forcer la décision, commente OTC News. Or, une étude de Novartis citée montre qu’un plus grand investissement du pharmacien est déjà nécessaire pour améliorer l’observance, souvent pas respectée. Et le déclin de ces produits serait dû au fait que les clients comptent moins sur les recommandations du pharmacien, selon des fabricants. Il faudra donc les faire mentir.

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