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« On gagne moins, mais on capitalise. »
Marie Demilly et Bertrand Gosselin, aujourd’hui mari et femme, se sont connus à la faculté de pharmacie de Lille. Ils s’installeront le 20 décembre 2004 à Faches-Thumesnil, dans le Nord.
« Au bout de cinq années d’assistanat, nous avions l’impression de connaître le métier, d’avoir fait le tour, explique Bertrand, qui a renoncé à son souhait de faire de la recherche après avoir suivi l’option industrie. Si un plan de carrière avait été possible, nous serions peut-être restés assistants… » Et Marie d’ajouter : « Nous souhaitions aussi rester tous les deux. »
Après un an d’activité, Bertrand et Marie sont toujours aussi complices : « Oui, ça se passe bien. La vie en officine, c’est sympa, la clientèle aussi. Il s’agit plutôt de personnes âgées et de jeunes couples avec enfants, dans un quartier agréable. On s’entend bien, explique Marie, on a tellement de choses à faire… Et puis, sans s’être franchement partagé le travail, c’est Bertrand qui s’occupe de l’informatique, de la pelouse et du taillage des haies. »
« C’est notre argent qui est en jeu. »
Oubliés, les débuts un peu difficiles ! « La paperasse nous a un peu gonflés, explique Bertrand, notamment avec le notaire car la reprise s’inscrivait dans le cadre d’une succession. » « Gonflant » aussi l’impossibilité imposée par la mairie de changer la croix sur la façade pour une enseigne clignotante en raison d’une nouvelle norme locale. « Gonflant », l’obligation d’avoir dû remanier l’équipe. Mais pas de quoi remettre en cause leur optimisme !
Si, globalement, l’activité avant et après la reprise est la même, tous deux ressentent bien que les changements sont importants : « Le travail est davantage prenant. C’est notre argent qui est en jeu. On gagne moins, mais on capitalise. C’est un autre état d’esprit », commente Bertrand. Marie met l’accent sur les nouvelles contraintes : « Les vacances, la recherche de remplaçants, les horaires obligent à un réel investissement personnel du lundi au samedi. Au global, nous avons perdu environ un tiers de notre ancien salaire. »
Pas question pourtant de regretter leur décision. « C’est bien ce que nous voulions faire, le quartier, très différent du centre-ville, la clientèle à fidéliser, le côté bistrot de l’officine avec ses nombreuses possibilités d’échanges… Après trois ans de recherche, nous avons trouvé notre bonheur, l’officine dont on rêvait… » Mais, pour être satisfaits au terme de la première année d’activité, ils n’oublient pas que le vrai rendez-vous, ce sera dans deux trois ans.
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