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L’alopécie féminine
Plus difficile à accepter chez la femme, la chute de cheveux est une préoccupation fréquente. Son retentissement psychologique et son impact sur la qualité de vie ne doivent pas être négligés.
Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit de la raréfaction ou de la disparition des cheveux. En moyenne, chaque individu perd chaque jour 30 à 150 cheveux. Cependant, cette chute physiologique permanente peut être accélérée ou aggravée par des facteurs endogènes et exogènes.
Quelles sont les causes ?
Les 3 principales causes d’alopécie sont l’effluvium télogène, l’alopécie androgénique et la pelade.
• L’effluvium télogène
Il s’agit d’une chute de cheveux diffuse résultant de la synchronisation en phase télogène (phase de repos) d’un grand nombre de follicules. Le cuir chevelu est sain. Les causes sont multiples : post-partum, forte fièvre, infections, choc opératoire, médicaments…
Parmi les médicaments alopéciants, on retrouve principalement les cytotoxiques, l’acide valproïque, l’allopurinol, les androgènes, les anticoagulants, les antidépresseurs, les antithyroïdiens, les interférons, la lévodopa, le lithium, le méthotrexate, les estroprogestatifs, les rétinoïdes… Cette chute de cheveux impressionnante est transitoire et la repousse est spontanée.
• L’alopécie androgénique
Cause de loin la plus fréquente d’alopécie diffuse chronique, elle se manifeste chez la femme par un éclaircissement progressif et ovale du vertex.
Elle résulte de l’activité importante de la 5-alpharéductase qui transforme au niveau du follicule pileux la testostérone en dihydrotestostérone. Cette dernière conduit à terme à une diminution de la taille des follicules pileux puis à leur disparition.
• La pelade
Cette alopécie, initialement localisée à une ou plusieurs zones du crâne, peut se généraliser à l’ensemble du système pileux. Considérée comme une maladie auto-immune, elle se manifeste par la présence de plaques rondes glabres sur un cuir chevelu sain.
• Autres causes
Les teignes, les tractions répétées (port de tresses, produits défrisants…), la trichotillomanie, certaines pathologies (lupus érythémateux, lichen plan, sarcoïdose, syphilis, dysthyroïdie…) et la carence martiale sont également responsables d’alopécie.
Comment est porté le diagnostic ?
Le diagnostic repose sur l’interrogatoire (circonstance de survenue, mode d’apparition, durée d’évolution, antécédents familiaux et personnels, médicaments, habitudes capillaires…) et l’examen clinique (localisation, aspect du cuir chevelu et des cheveux…).
Si l’effluvium se prolonge au-delà de 3 à 6 mois, des examens complémentaires peuvent être réalisés : ferritinémie, TSH, sérologie syphilitique, bilan hormonal (recherche d’une hyperandrogénie).
Quels sont les traitements ?
Le retentissement psychologique de l’alopécie justifie la mise en place d’un traitement.
• Effluvium télogène : il ne nécessite aucun traitement car la repousse est spontanée. Les compléments alimentaires à base de vitamines, minéraux et acides aminés peuvent toutefois accompagner la repousse en dynamisant le cycle pilaire.
• Alopécie androgénique : administration d’un antiandrogène (acétate de cyprotérone) associé à un estrogène ou de spironolactone (utilisée hors AMM pour son action antiandrogénique). Le minoxidil à 2 %, en application locale biquotidienne, favorise la pousse des cheveux et stabilise le phénomène de chute. Le minoxidil à 5 % est contre-indiqué chez la femme (risque d’hypertrichose sur des zones où le produit n’a pas été appliqué).
• Pelade : application locale de corticoïde.
En cas d’alopécie avancée, la greffe de follicules pileux ou le port de perruque sont envisagés et un soutien psychologique est souvent nécessaire.
Sources : Zribi H. et al, « Troubles des phanères », La Revue du praticien, 2012 ; 62:1287-1293 ; Droitcourt C., « Conduite diagnostique à tenir devant une alopécie », Revue francophone des laboratoires, 2013 ; 454:59-67. Humbert P., « Prévenir l’alopécie chimio-induite », Annales de dermatologie et de vénéréologie, 2009 ; 136:S29-S32. Vidal Recos, 4e édition, Dorosz 2013.
ALOPÉCIE CHIMIO-INDUITE
• Le risque d’alopécie est fonction de la molécule et des modalités d’administration. Anthracyclines et taxanes sont les plus alopéciants.
• La chute de cheveux débute le plus souvent 2 à 3 semaines après le début du traitement. Elle est généralement réversible à l’arrêt du traitement mais la couleur et la texture des cheveux peuvent être modifiées.
• Afin d’en limiter l’impact, conseiller au patient de couper court ses cheveux et d’éviter les traitements agressifs (teinture, brushing, lavages fréquents…).
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