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Hartmann France
Spécialisée dans les dispositifs médicaux, la société Hartmann France renouvelle une partie de son outil industriel pour la fabrication de pansements hydrocellulaires et de slips absorbants.
L’histoire du groupe Hartmann commence avec l’acquisition d’une filature de coton en 1818. Quelques décennies plus tard, en 1870, démarre la production industrielle d’ouate pour pansements et, en 1874, le premier pansement germicide et absorbant est mis au point. Rapidement, le groupe devient un acteur majeur du soin des plaies. Hartmann France est créé en 1884 et est aujourd’hui la deuxième plus grosse filiale du groupe. Le pôle « soin des plaies » représente 35 % de son chiffre d’affaires (CA), estimé à 409 millions d’euros en 2022. 80 % de ses ventes proviennent de la pharmacie. La marque Hartmann est d’ailleurs référencée dans 12 000 officines en France. Commercialisés dès 2014, les pansements hydrocellulaires sont utilisés par les soignants pour traiter des plaies consécutives au diabète ou à l’obésité. En 2022, le groupe Hartmann a investi 25 millions d’euros dans une nouvelle chaîne de fabrication de pansements hydrocellulaires cinq couches de quatrième génération.
Visée internationale.
« L’objectif est d’augmenter la capacité de production et d’être en mesure de fournir, dès septembre prochain, les marchés européen et américain, en nous adaptant aux réglementations en vigueur dans ces différents territoires. Nous allons disposer de 68 références, proposées dans divers formats (standard, anatomique, ovale) et tailles », explique Christophe Gehl, président de Hartmann France. Mis au point par les équipes de R&D, ce pansement cinq couches, baptisé « RespoSorb Silicone Border », est fabriqué sur le site industriel de Lièpvre, dans le Haut-Rhin en Alsace, qui emploie 490 salariés. L’interface en silicone autoadhésive, placée au contact de la plaie, facilite la cicatrisation (en renvoyant dans les couches internes du pansement les exsudats issus de la cicatrisation), permet de vérifier comment la plaie évolue et de repositionner le pansement.
350 pansements à la minute.
Au total, 14 lignes de production, réparties sur 5 000 m2, sont dédiées à la fabrication des produits relevant de la catégorie « soin des plaies ». Celle-ci inclut les sets de soins, les compresses de gaze et non tissées (les seules fabriquées en France), les soins postopératoires, les pansements traditionnels et les pansements hydrocellulaires. Longue de 70 mètres, la nouvelle ligne de production, mise en route en février, prend sa place dans un bâtiment de 1 200 m2 : « Cette ligne automatisée et à haute cadence est capable de produire 350 pansements à la minute, soit plus de 18 millions d’unités par an ; ainsi, les volumes de production sont multipliés par sept », explique David Taxil, le directeur de site. Première étape : le coussin absorbant (« fluff »), la base du pansement, est fabriqué à partir de pâte à bois défibrée dans un broyeur. L’étape suivante, baptisée converting, consiste à dérouler et à assembler, en les superposant, les différentes matières qui composent le pansement de cinq couches. Une fois que ces dernières sont bien alignées, « le pansement est coupé dans plusieurs formats et scellé par ultrasons, un procédé qui garantit des jointures étanches », reprend notre interlocuteur. Il est ensuite emballé dans du papier film et transféré dans des boîtes cartonnées (conditionnement par trois ou dix). Placés sur toute la longueur de la chaîne, supervisée par quatre conducteurs de ligne, des caméras et des capteurs contrôlent la qualité du process de fabrication des produits à chaque étape.
Des investissements à venir.
Hartmann France va investir 25 millions d’euros supplémentaires en vue d’améliorer sa ligne de production dédiée aux produits d’incontinence, qui représente près de la moitié de son CA. « Une nouvelle ligne, longue de plus de 80 mètres, viendra, à partir de janvier 2024, compléter l’outil industriel existant afin de proposer une nouvelle gamme de slips, plus absorbants et plus discrets », indique Christophe Gehl. Elle permettra d’accroître la production de 150 % et de produire 500 pièces par minute (contre 200 actuellement). À cela s’ajoute la volonté du groupe d’améliorer le bilan carbone et l’efficacité énergétique du site : « Elle se traduit par des investissements de l’ordre de 5 à 7 millions d’euros par an », poursuit le président de Hartmann France.
À l’occasion de l’installation de cette nouvelle ligne, le toit du bâtiment, rehaussé à 12 mètres de hauteur afin d’accueillir les nouvelles machines, sera équipé de panneaux solaires. Le site a d’ores et déjà réduit sa consommation énergétique de 60 % depuis 2018.
430 M
c’est le nombre de pièces relevant de la sphère « soin des plaies » qui sont fabriqués chaque année.
+ 150 %
c’est la croissance de la production des produits d’incontinence visée par les derniers investissements.
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