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La sclérose en plaques voit blanc
Contre la sclérose en plaques, la lutte est engagée tous azimuts, ainsi que le prouve l’Association pour la recherche sur la sclérose en plaques.
La piste de l’inflammation, et plus précisément celle des lymphocytes T, est la première piste de recherche empruntée et décrite par le Pr Alain Créange (hôpital Henri-Mondor à Créteil) au lendemain du seizième rendez-vous de l’ARSEP*. Ces globules blancs, activés après une hypothétique rencontre virale (avec un Herpèsvirus ou un virus Epstein-Barr…), traversent alors la barrière hématoencéphalique et s’attaquent aux manchons de myéline. Le noeud du problème ? L’hyperactivation des lymphocytes, non contrôlable en raison d’un déficit de leucocytes « anti-inflammatoires ». Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de contrer l’inflammation par des interférons ou de s’intéresser aux molécules sécrétées par le lymphocyte (les cytokines par exemple), mais de booster les cellules régulatrices. Cette démarche novatrice est d’ailleurs la bienvenue pour des pathologies inflammatoires autres que la sclérose en plaques. « Grâce à l’imagerie, nous avons appris que le cerveau est jusqu’à un certain point capable de se réparer spontanément : deux tiers des neurones lésés se remyélinisent plus ou moins complètement. La réparation résulte ainsi d’une subtile balance entre facteurs inhibiteurs et facilitateurs de la réparation spontanée. Avoir compris ce processus ouvre un nouveau champ de recherches », se réjouit le Pr Catherine Lubetzki, présidente du Comité scientifique de l’ARSEP.
Quant à la remyélinisation exogène (la transplantation), c’est aussi un terrain en friche : quelle cellule-souche convient ? Un oligodendrocyte immature, une cellule de Schwann ? Quel mode d’administration choisir pour cette maladie disséminée ? Des sémaphorines, protéines répulsives ou attractives des cellules réparatrices sur le site démyélinisé, sont également à l’étude. Les hormones, enfin, estrogènes et progestérone en tête, mais aussi prolactine et testostérone, font l’objet d’essais.
Première démonstration de la vitalité des recherches en cours : la mise sur le marché toute récente d’un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre une intégrine lymphocytaire (une molécule d’adhérence), paralysant la communication entre la cellule endothéliale et le lymphocyte. En effet, le natalizumab (Tysabri), lancé à l’hôpital, empêche la migration du lymphocyte vers les neurones
* Association pour la recherche sur la sclérose en plaques, tél. : 01 43 90 39 39, http://www.arsep.org.
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