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Bonviva Acide ibandronique
Une présentation injectable de Bonviva est à son tour disponible, moins de une année après la commercialisation des comprimés Bonviva, premier biphosphonate à prise mensuelle (voir Le Moniteur n° 2660 du 20 janvier 2007). La forme injectable de Bonviva se caractérise par un rythme d’administration trimestriel. Elle s’adresse particulièrement aux femmes qui ne peuvent pas prendre un biphosphonate par voie orale : par exemple celles qui ne peuvent pas se tenir droite pendant l’heure suivant la prise du comprimé ou qui souffrent de problème de déglutition.
Les injections de Bonviva constituent un traitement de l’ostéoporose postménopausique chez la femme à risque augmenté de fracture. Leur efficacité sur la réduction du risque de fractures vertébrales est démontrée. Les injections sont prises en charge par la Sécurité sociale uniquement chez les patientes ayant fait une fracture par fragilité osseuse ou en l’absence de fracture, chez les femmes ayant une diminution importante de la densité osseuse (T-score inférieur à – 3) ou ayant un T-score inférieur ou égal à – 2,5 associé à d’autres facteurs de risque de fracture, en particulier un âge supérieur à 60 ans, une corticothérapie systémique ancienne ou actuelle à une dose supérieure ou égale à 7,5 mg/jour d’équivalent prednisone, un indice de masse corporelle inférieur à 19 kg/m2, un antécédent de fracture de l’extrémité du col du fémur chez un parent du premier degré, une ménopause précoce.
Contre-indiqué en cas d’hypocalcémie
L’usage de Bonviva injectable n’est pas recommandé chez les patientes souffrant d’insuffisance rénale sévère. Il est contre-indiqué en présence d’hypocalcémie mais le traitement peut être entamé une fois que l’anomalie est corrigée.
La forme injectable de Bonviva entraîne plus souvent que la forme orale des troubles musculosquelettiques à type de douleurs du squelette, d’arthralgies ou de myalgies et des syndromes pseudo-grippaux (myalgies, arthralgies, fièvre, fatigue, frissons, perte d’appétit…). Ces syndromes surviennent en général à la première injection et sont d’intensité légère à modérée et de courte durée. Un examen dentaire préalable puis régulier est préconisé chez les femmes souffrant d’un cancer, recevant une chimiothérapie ou de la radiothérapie, une corticothérapie ou encore en présence d’une mauvaise hygiène buccale. Des cas d’ostéonécrose de la mâchoire sont en effet décrits sous biphosphonate. Ils étaient en général associés à une extraction dentaire et/ou une infection locale.
-La posologie : une injection intraveineuse directe de 3 mg d’acide ibandronique tous les 3 mois. Bonviva s’injecte en 15 à 30 secondes en ambulatoire. Il ne faut pas mélanger la solution injectable Bonviva avec une solution contenant du calcium ou un autre médicament injectable par voie intraveineuse.
FICHE TECHNIQUE
Acide ibandronique 3 mg pour 3 ml de solution injectable en seringue préremplie.
Boîte de 1 seringue préremplie de 3 ml et 1 aiguille, liste I, remb. SS à 65 % sous condition, 93,78 Û, AMM : 376 871.8,
code ATC : M05BA06.
DITES-LE À LA PATIENTE
Signaler le traitement au dentiste. Eviter les interventions dentaires invasives lors d’un traitement par biphosphonate.
REPÈRES
-Service médical rendu important.
-Pas d’amélioration du service médical rendu dans la prise en charge de l’ostéoporose postménopausique vertébrale (ASMR V).
-Population cible : 2 à 2,4 millions de patientes de moins de 80 ans atteintes d’ostéoporose post-ménopausique.
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