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Le cancer de la prostate
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Le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se développe initialement au sein de la prostate, majoritairement à partir des cellules qui constituent le revêtement de la glande prostatique, d’où le terme d’adénocarcinome.
Le plus souvent, son évolution est très lente. Ainsi, certaines tumeurs demeurent à un stade latent ou progressent en restant confinées à la prostate. D’autres, plus agressives, peuvent se développer et envahir des organes voisins (vessie, rectum…) ou plus éloignés, notamment les os.
C’est le cancer masculin le plus fréquent en France et dans les pays occidentaux.
La maladie
PHYSIOPATHOLOGIE
Rappels de physiologie
> La prostate participe avec les vésicules séminales à la production du liquide séminal entrant dans la composition du sperme. Les spermatozoïdes sont fabriqués par les testicules. La prostate n’est pas indispensable à l’érection, mais les nerfs érecteurs passant à sa surface le sont. Située sous la vessie et en avant du rectum, elle est traversée par l’urètre et est entourée d’une capsule qui l’isole des tissus avoisinants.
> La prostate est sous la dépendance des hormones sexuelles mâles, les androgènes. Ces derniers sont sécrétés par les testicules, sous forme de testostérone, et en plus faible quantité par les glandes surrénales, sous forme de déhydroépiandrostérone (DHEA).
Développement tumoral
> Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui se développe initialement au sein de la glande prostatique.
> Le plus souvent, la tumeur se constitue au niveau de la zone périphérique de la prostate, facilement palpable au toucher rectal mais éloignée de l’urètre, ce qui explique que la tumeur doive atteindre un certain volume pour comprimer l’urètre et devenir symptomatique.
> Les cellules prolifèrent anormalement, envahissent progressivement la glande, puis la capsule, gagnent l’urètre, les vésicules séminales et la vessie. Parallèlement, des cellules cancéreuses peuvent se détacher de cette tumeur primitive et migrer vers d’autres organes par voie lymphatique ou sanguine, où elles constituent de nouvelles tumeurs dans d’autres parties du corps appelées métastases.
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SIGNES CLINIQUES
La présence de symptômes traduit une maladie déjà évoluée, soit localement (signes urinaires), soit à distance (douleurs liées aux métastases).
Signes urinaires
Non spécifiques du cancer, ils peuvent aussi être dus à une hyperplasie bénigne de la prostate (voir Dico+) parfois associée au cancer : dysurie (difficultés à la miction), pollakiurie (mictions fréquentes et souvent peu abondantes), hématurie, rétention urinaire.
Dico+
L’hypertrophie ou hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) correspond à une prolifération non cancéreuse des cellules prostatiques de la « zone de transition » ou transitionnelle qui entoure l’urètre (voir schéma), d’où les symptômes urinaires.
Au stade métastatique
> Les métastases sont souvent osseuses ; elles se manifestent par des douleurs qui révèlent parfois le cancer, ou des fractures des os longs ou des vertèbres (tassement vertébral), parfois par des signes de compression médullaire (douleur, raideur du rachis, troubles moteurs et sensitifs). Les métastases pulmonaires et hépatiques sont plus rares.
> Les métastases ganglionnaires peuvent être responsables d’une thrombose veineuse, d’un lymphœdème des membres inférieurs ou d’une urétéro-hydronéphrose (voir Dico+).
> En phase terminale, l’anémie est fréquente et peut nécessiter des transfusions.
Dico+
Urétéro-hydronéphrose : distension des voies urinaires hautes (rein, uretère) par l’urine, dont l’écoulement est entravé par un obstacle, ici la tumeur.
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