Une note gouvernementale critique le conseil officinal

Dans une note d’analyse rendue publique en ligne mercredi 5 mars, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) propose plusieurs pistes pour favoriser une consommation adaptée des médicaments.

Il cible notamment le conseil du pharmacien. « Son intervention lors de la vente peut influencer les comportements, d’achat et de consommation. »

Au niveau du conseil officinal, « la pratique reste hétérogène, la délivrance de médicaments de prescription facultative sans conseil adapté restant largement répandue ».

Le CGSP explique pour partie ces comportements par le mode de rémunération des officinaux, liée au volume de boîtes vendues, « ce qui tend à favoriser une délivrance abondante voire excessive ».

Dans la note, il est pourtant constaté que l’observance du patient au traitement est meilleure même lorsque le pharmacien se contente seulement de lui lire la prescription au moment de la dispensation !

Cette même note relève par ailleurs une « action plutôt passive de la plupart des pharmaciens » dans l’information au public concernant la collecte des médicaments non utilisés par Cyclamed.

Patients et médecins sont également pointés du doigt par le CGSP. Les prescripteurs auraient des connaissances sur les médicaments « mal adaptées aux besoins et souvent jugées inefficaces ».

Le CGSP est rattaché au Premier ministre et chargé d’apporter son concours au gouvernement pour la détermination des grandes orientations de l’avenir de la nation et des objectifs de son développement économique, social, culturel et environnemental, ainsi que pour la préparation des réformes décidées par les pouvoirs publics.

Matthieu Vandendriessche, photo Karen Kubena