Une « short list » de médicaments à prescrire ?

Dans une note d’analyse rendue publique en ligne mercredi 5 mars, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) envisage plusieurs pistes pour favoriser une consommation adaptée des médicaments. S’il critique le conseil dispensé dans les officines, le CGSP s’en prend aussi au pouvoir médical.

Il préconise ainsi de sélectionner les médicaments les plus efficaces et de les inscrire sur une « short list » à disposition des prescripteurs. Une telle liste de références existe déjà dans la région de Stockholm, en Suède. Elle recense 200 médicaments essentiels dans une base de données accessible en ligne aux prescripteurs, mais aussi au grand public. Actuellement, près de neuf médecins sur dix en suivent les recommandations, contribuant à modifier leurs pratiques depuis une dizaine d’années.

Autre exemple à suivre, selon le CGSP, celui des Pays-Bas, où des groupes de réflexion réunissent médecins et pharmaciens d’officine. Ces derniers commentent les pratiques de prescription des médecins contribuant ainsi à les faire évoluer. « En France, ces échanges sont très peu fréquents et restent dépendants de l’action individuelle de quelques acteurs », conclut le CGSP.

Cet organisme est rattaché au Premier ministre et chargé d’apporter son concours au gouvernement pour la détermination des grandes orientations de l’avenir de la nation et des objectifs de son développement économique, social, culturel et environnemental, ainsi que pour la préparation des réformes décidées par les pouvoirs publics.

Matthieu Vandendriessche, photo Yves Roland-Fotolia