Un mois pour encourager le dépistage

Le cancer colorectal guérit dans 90 % des cas s’il est diagnostiqué à un stade précoce. Ce cancer insidieux – peu ou pas de symptômes annonciateurs –, dont la fréquence augmente avec l’âge et certains facteurs de risque personnels ou familiaux, a été responsable de plus de 17 500 décès en France en 2012. Autant de bonnes raisons pour relayer à l’officine le slogan de « Mars bleu », la campagne d’information pour promouvoir le dépistage du cancer colorectal : « Dès cinquante ans ou avant en cas d’antécédents, j’en parle avec mon médecin ».

Le but est aussi de faire progresser une participation de la part des Français. En effet, le taux de participation à 31 % reste fragile et a même baissé de 2,2 % l’an passé. La nature du test de détection de sang dans les selles utilisé, au gaïac, explique sans doute en partie ces mauvais résultats, bien en deçà des objectifs européens (de 45 % à 65 %). Les médecins ne cachent pas non plus leurs reproches sur le manque de sensibilité de ce test, tandis que les patients répugnent à la manipulation répétée des selles qu’il nécessite.

Un test immunologique, plus performant et plus simple, est attendu pour la fin de l’année.