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Dispositifs médicaux : La grande débandade des nouveaux tarifs de remboursement

Publié le 18 février 2006
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Vous êtes nombreux à vous interroger sur la viabilité des nouveaux tarifs de dispositifs médicaux effectifs depuis le 1er février*. Et pour cause ! Suite à une enquête sur tout le territoire, la FSPF dit avoir « recensé une véritable petite collection de dispositifs médicaux vendus à l’officine plus cher ou à un prix voisin du prix public limite de vente fixé par le CEPS ». A la lecture des conditions générales de vente de deux fabricants, Claude Japhet, président de l’UNPF, constate que « leur base tarifaire est globalement inférieure de 10 % au moins aux prix publics maxima de vente ». « Manifestement, le CEPS n’a pas pris en compte le circuit de distribution pharmaceutique dans la fixation des prix publics, analyse Pierre Leportier, président de la FSPF. Or nous les achetons le plus souvent au répartiteur. » Le pharmacien vendra à perte si le grossiste applique d’office sa marge sur de tels prix fabricant. Gilles Bonnefond, président de l’USPO, cite en exemple « les aiguilles Novofine, vendues 16,41 Euro(s) HT par le grossiste alors que le prix public limite est de 15,63 Euro(s), avec la TVA ! ».

Le CEPS semble prêt à remonter des prix « qui ne correspondraient pas au marché » plutôt qu’à mettre en place un prix fabricant et une marge pharmacien réglementés. « Nous défendons depuis deux ans un prix de cession au pharmacien, rappelle Gilles Bonnefond. Sur le même dispositif médical, on peut avoir une marge variant de 4 à 25 % selon le fabricant ! » Les syndicats comptent bien tout remettre à plat avec le CEPS d’ici la fin du mois. Le pharmacien ne peut en effet facturer à l’ancien tarif que jusqu’au 26 février.

* Retrouvez les nouveaux tarifs des dispositifs médicaux sur http://www.moniteurpharmacies.com.

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