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PALUDISME : Attention à la cardiotoxicité de la méfloquine et de l’halofantrine !

Publié le 18 mars 2006
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Les recommandations de l’Académie nationale de médecine sont on ne peut plus catégoriques. Pour traiter le paludisme, l’halofantrine et la méfloquine ne devraient pas être prescrites à un patient dans les circonstances suivantes : découverte dans l’anamnèse d’une syncope inexpliquée ou d’un cas de mort subite dans la famille ; présence d’une cardiopathie connue même bien stabilisée ; anomalie cardiovasculaire même bénigne comme un souffle, une hypertension artérielle labile, des extrasystoles sur coeur apparemment sain ; prise d’un traitement diurétique, antiarythmique, antihypertenseur ou de médicaments soit susceptibles d’allonger l’espace QT, soit à risque de provoquer des torsades de pointes. Sans oublier la notion de traitement antipaludique préalable par l’halofantrine ou la méfloquine car, dans ce cas, un risque de choc anaphylactique ou d’hémolyse grave ne peut être écarté.

En chimioprophylaxie, les constatations sont un peu plus optimistes. Aucun effet délétère cardiaque n’a pour le moment été rapporté avec les associations chloroquine-proguanil et atovaquone-proguanil. En revanche, selon l’Académie, la méfloquine devrait être contre-indiquée chez le sujet porteur d’une cardiopathie ou suivant un traitement susceptible d’altérer la repolarisation ventriculaire. Gare aux dépannages de complaisance !

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